Patrimoine religieux: plusieurs comités locaux formés dans Bellechasse

PATRIMOINE. La tournée de sensibilisation face à l’avenir des églises et du patrimoine religieux dans Bellechasse donne des résultats. Près d’une dizaine de municipalités de la MRC de Bellechasse se sont dotées de comités locaux pour poursuivre la réflexion.

La dernière année a permis la tenue de séances publiques dans 16 localités auxquelles 50 à 70 personnes ont pris part, selon les séances. Seules La Durantaye, Saint-Vallier, Armagh et Saint-Lazare n’ont pas jugé nécessaire la présentation de telles séances publiques pour différentes raisons. À La Durantaye, l’église a déjà été transformée en centre multifonctionnel, la même démarche est en cours à Saint-Vallier, puis Armagh et Saint-Lazare réfléchissent localement sur le sujet.

«Nous étions mûrs pour donner un coup de barre. C’est bien beau en parler, faire des colloques ou des ateliers, mais ça a un effet limité. Tout le monde a reçu la même information et les mêmes outils. Les localités ont ce qu’il faut pour partir et nous serons là pour donner un coup de main au besoin», indique l’agent culturel de la MRC, Claude Lepage.

Chargée de projet sur le sujet, Marie-Ève Lavoie observe que la démarche semble avoir permis d’accélérer la réflexion sur l’avenir des églises en général. «Quelques communautés étaient déjà sensibles à l’enjeu. Pour d’autres, cela a ouvert des esprits et permis de mettre sur la table la question et des informations pour une meilleure compréhension.»

Claude Lepage convient que plusieurs pensent à un endroit communautaire avec salle de spectacles ou autres pour assurer la pérennité des églises. «La Durantaye a fait école au Québec, alors c’est normal que tout le monde s’y réfère. L’important est que les localités se posent la question. Est-ce qu’on veut garder notre église? Comment on fait ? etc.»

Les deux intervenants indiquent qu’il serait possiblement pertinent de poursuivre les démarches en cours, même si le projet initial est arrivé à échéance. L’idée serait de le renouveler, puisqu’une fondation s’intéresse déjà au projet et une démarche semblable pourrait se poursuivre, cette fois-ci conjointement avec la MRC de Lotbinière, précise Claude Lepage. «La Fondation BÉATI serait prête à financer une partie de la phase de consolidation. On ne sollicite pas d’argent des municipalités, mais un appui des élus nous permettra d’aller de l’avant avec une démarche conjointe pour de l’aide via le FARR (Fonds d’aide au rayonnement des régions).»