Portage Saint-Malachie élargit ses services aux jeunes adultes
SAINT-MALACHIE. S’adressant d’abord aux adolescents de 14 à 18 ans, le programme de réadaptation de la toxicomanie pour adolescents de Portage Saint-Malachie accueille maintenant une clientèle de 14 à 21 ans.
L’organisme choisit cette voie à la suite d’un long travail de réflexion basé sur ses propres observations et sur de nombreuses discussions avec ses partenaires du réseau de la santé. Le programme pour adolescents déjà actif dans les Maritimes lui sert d’ailleurs de modèle. En effet, le centre résidentiel situé au Nouveau-Brunswick accueille, depuis plus de 25 ans, des jeunes de 14 à 21 ans et a démontré des résultats significatifs dans le soutien apporté aux jeunes de cette tranche d’âge.
« Le besoin nous avait été rapporté par plusieurs partenaires qui mentionnaient que les références qu’ils recevaient au niveau jeunesse laissaient voir de plus en plus de jeunes de 18, 19 et 20 ans qui étaient en demande d’aide en toxicomanie et qu’il y avait peu de ressources où les envoyer », indique Cindy Chabot, directrice du centre Portage à Saint-Malachie.
Dans sa volonté de continuellement perfectionner ses programmes et ses services, l’organisme a donc décrété que Saint-Malachie bénéficierait également de cette ouverture et permettrait aux jeunes adultes d’intégrer une communauté thérapeutique qui partage des expériences et des réalités similaires, estime Mme Chabot. « Ces jeunes ont de la difficulté à s’identifier à une clientèle adulte. Le jumelage avec la clientèle adolescente est possiblement plus simple. Il y a peu de différences pour nos intervenants à travailler avec eux. Notre modèle est basé sur l’entraide entre les pairs. Comme ils ont un vécu similaire, ils peuvent s’inspirer entre eux et échanger positivement. »
Si l’établissement héberge une quinzaine de jeunes sur une possibilité de 32 à l’heure actuelle, Mme Chabot est d’avis que le besoin est assurément grandissant. « Le besoin avait été identifié avant la pandémie, sauf que la crise sanitaire a peut-être accentué le problème. Le nombre de lits n’est pas représentatif de la situation. La dernière année a rendu plus difficile la démarche de rejoindre ces jeunes ayant des difficultés et comme la majorité des signalements sont faits par les écoles, la dernière année n’a pas permis de déceler les problématiques. L’isolement de la dernière année et les embûches à recevoir des services ont augmenté l’anxiété et la détresse psychologique chez certaines jeunes. »
Les jeunes adultes hébergés chez Portage auront l’occasion de poursuivre leurs études secondaires ou collégiales à temps partiel durant leur cheminement thérapeutique, favorisant ainsi leur réinsertion sociale une fois le programme complété.