Un couple de Beaumont coincé en Espagne
SOCIÉTÉ. Reynald Blais et sa conjointe Gaétane Royer multiplient les démarches depuis le week-end dernier dans le but de revenir au Québec, eux qui passent leurs hivers en Espagne depuis six ans.
Leurs appels sont demeurés sans réponse jusqu’à ce matin, alors que leur agente de voyage a finalement donné signe de vie. «J’avais envoyé quelques messages à mon agente de voyage, sauf qu’elle est en congé de maternité. Elle nous a quand même répondu et nous a mentionné qu’Air Transat enverrait éventuellement des avions pour nous rapatrier, mais on ne sait pas quand.»
Le couple a suivi à distance les développements entourant le coronavirus et la situation au Québec. Ils sont d’ailleurs forcés de demeurer à l’intérieur de leur appartement, situé à Benalmadena sur la Costa Del Sol, depuis dimanche dernier. «Nous sommes ici depuis le 13 janvier. Ça fait quelques années que l’on passe une partie de l’hiver ici comme plusieurs Québécois. Nous sommes dans un endroit peu touché. Ça ne nous faisait pas peur parce qu’on ne voyait pas de cas. Ils en parlaient à la télé, surtout de Madrid, mais on a seulement la télé en espagnol et on ne comprend pas tout. Il y a eu un mort jusqu’à maintenant. Nous pouvons nous rendre à l’épicerie et voir le médecin, c’est tout.»
M. Blais est retraité du domaine de la construction et Mme Royer, infirmière à la retraite. Son expertise lui a permis de prendre de bonnes dispositions pour elle et son mari. «Au niveau hygiène et prévention, nous avons pris des mesures tout de suite, comme n’importe quelle grippe. Nous avons de la nourriture et on va uniquement sur le patio. On connaît beaucoup de Québécois ici, mais nous ne sommes pas du genre à voisiner le monde. On demeurait chez-nous de toute façon», indique M. Blais.
La situation en Espagne est d’ailleurs assez problématique, confie Mme Royer, quoique surtout concentrée dans le centre du pays, tandis qu’eux se trouvent à l’extrême-sud, aux abords de la mer d’Alboran. Le couple devait être en Espagne jusqu’au 9 avril, mais aimerait bien revenir au Québec le plus rapidement possible. «Notre assurance-voyage nous couvre jusqu’au 11 avril, après on ne sait pas en raison de ce qui se passe. On pense qu’un avion viendra nous chercher directement ici, sans escale, surtout qu’il y a plusieurs Québécois ici.»
Mme Royer et M. Blais sont conscients qu’ils devront se soumettre à certaines contraintes à leur retour. «On le sait et c’est normal aussi. Nos enfants vont nous faire une grosse épicerie avant que l’on arrive, parce que nous n’avons rien dans notre frigo et question d’éviter les sorties inutiles. Nous sommes en contact avec nos proches tous les jours.»