Un jeune étudiant craint de ne pas voir sa formation en ligne accréditée
ÉDUCATION. Un jeune homme de Saint-Gervais pourrait être privé de sa carte de compétence et d’un accès aux chantiers de construction devant suivre une formation en ligne plutôt qu’en classe en raison de la Covid-19.
Zoïc Bélanger est étudiant en génie civil au Cégep Beauce-Appalaches. Tout comme une vingtaine d’autres élèves de l’établissement, Il déplore que l’ASP Construction refuse de reconnaître les cours donnés en ligne pour l’obtention de la carte de santé et sécurité générale sur les chantiers de construction. Or, celle-ci est obligatoire en vertu de l’article 2.4.2.i du Code de sécurité pour toute personne œuvrant principalement et habituellement sur un chantier de construction.
Le jeune étudiant a débuté sa formation au début de la session d’hiver 2020 et depuis le confinement, le formateur accrédité, tel qu’exigé par l’ASP, poursuit l’enseignement. Selon lui, le site internet de l’organisation indique que la présence obligatoire aux 19 modules et la réussite à l’examen final sont les deux critères de réussite du cours.
«Les enregistrements de la formation prouvent notre présence puisque notre visage est filmé. Nous avons un examen final prévu bientôt et si je réussis, le cégep accordera les crédits reliés au cours d’intervention en santé et sécurité. Je me demande simplement pourquoi, si les critères principaux sont respectés, que l’ASP refuse de reconnaître le cours donné via vidéoconférence, surtout dans le contexte que l’on vite.»
L’attitude de l’ASP peut sembler particulière dans le contexte de la pandémie, surtout que le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, dit prôner l’enseignement et la formation à distance en vue de la réussite scolaire pendant cette pandémie. L’attestation en question est obligatoire pour les étudiants qui souhaitent avoir accès à un emploi d’été dans leur domaine d’études. «Le cégep a tout de suite réagi, surtout qu’on nous encourage à trouver un stage rémunéré pendant l’été. Si l’ASP persiste dans sa décision, nous devrons reprendre l’entièreté de nos apprentissages et débourser environ 275 $ pour la refaire. Il s’agit d’une somme importante pour un étudiant, sans compter le temps perdu.»
Loïc a justement pu se dénicher un emploi dans son domaine en vue de la prochaine saison estivale ayant été engagé par la MRC de Bellechasse. «La MRC va m’engager quand même, sauf que si on ne reconnait pas le cours en ligne, je devrai reprendre la formation les fins de semaine. C’est la même matière que j’aurai apprise pendant 45 heures et j’aurais les mêmes volumes.»
Zoïc espère donc rapidement la reconnaissance de sa formation par vidéoconférence par l’ASP construction et la délivrance de l’attestation de ce cours qu’il estime suivre dans les règles de l’art.