L’Avalanche voudra porter le coup fatal aux Oilers en finale de l’Ouest, sans Kadri

EDMONTON — Nazem Kadri explique en partie pourquoi l’Avalanche du Colorado n’est plus qu’à une seule victoire d’une première participation à la série finale de la Coupe Stanley en plus de deux décennies. 

Mais ils devront franchir cette étape sans lui. 

Kadri ratera au moins le reste de la série finale de l’Association Ouest contre les Oilers d’Edmonton après avoir été blessé en encaissant un double-échec de dos d’Evander Kane lors du match no 3. L’Avalanche mène 3-0 dans la série et tentera de compléter le balayage de la série lundi soir à Edmonton. 

«Il est à l’écart, a dit l’entraîneur-chef Jared Bednar après la victoire de son équipe lors du match no 3. Ce coup, c’est l’un des plus dangereux dans le hockey. Il le pousse tête la première contre la rampe, à huit pieds d’elle. C’est tout ce que je dirai là-dessus.»

Kane a été suspendu pour le match no 4, une sanction qui a été annoncée à la suite de son audience dimanche devant le Département de la sécurité des joueurs de la LNH. Les Oilers tenteront pour leur part de devenir la cinquième équipe de l’histoire à remporter une série après avoir tiré de l’arrière 3-0. 

«Ce n’est pas l’idéal, en déficit 0-3, a dit le capitaine Connor McDavid. La série n’est pas terminée, évidemment. Il faudra prendre un seul match à la fois.»

Si on prend pour acquis que l’Avalanche ne rejoindra pas le club des équipes qui ont laissé filer une avance de 3-0 dans une série, elle pourrait être privée de Kadri pour une partie — ou la totalité — de la série finale de la Coupe Stanley contre les Rangers de New York ou le Lightning de Tampa Bay. 

Ce serait un dur coup à encaisser, puisque Kadri pourrait faire partie des discussions pour l’obtention du trophée Conn-Smythe, remis au joueur par excellence des séries éliminatoires. Il a marqué six buts et obtenu huit mentions d’aide en 13 matchs avant d’être blessé samedi soir. 

Sans surprise étant donné la culture du secret dans le hockey, surtout en séries éliminatoires, l’Avalanche n’a pas révélé la nature de la blessure de Kadri ni la durée de son absence. L’Avalanche est déjà privée du défenseur québécois Samuel Girard, qui s’est fracturé le sternum au tour précédent contre les Blues de St. Louis, et de l’attaquant Andre Burakovsky, qui a bloqué un tir avec sa jambe droite lors du match no 1 de cette série. 

Nicolas Aubé-Kubel, réclamé au ballottage des Flyers de Philadelphie en novembre, pourrait compenser la perte de Kadri. 

Malgré tout, l’Avalanche présente un dossier de 6-0 à l’extérieur. Un gain de plus à Edmonton lundi entraînerait le balayage des Oilers pour une deuxième saison d’affilée et propulserait l’Avalanche en finale pour la première fois depuis 2001. 

Le jeu hermétique est devenu une marque de commerce de Nathan MacKinnon et sa bande en séries éliminatoires. Certes, MacKinnon considère que son équipe joue mieux à domicile, mais l’une des équipes les plus rapides de la LNH excelle à ralentir le jeu et à accomplir le boulot sur les patinoires adverses. 

«Tu n’as pas à plaire à tout le monde, a-t-il confié. Nous espérons rendre le match monotone, décevant, et à être efficaces dans les deux sens de la patinoire. Tu n’as pas à animer le spectacle lorsque tu joues à l’extérieur, et j’ai l’impression que nous l’avons bien compris.»