L’entraîneur-chef Mike Sullivan accepte une prolongation de contrat avec les Penguins

PITTSBURGH — Mike Sullivan ne croit pas que les entraîneurs ont «une date de péremption».

Visiblement, son employeur aussi.

Sullivan, qui a mené les Penguins à deux conquêtes de la coupe Stanley, a accepté une prolongation de contrat de trois ans, mardi, qui viendra à échéance à l’issue de la saison 2026-2027. Ce pacte confirme un vote de confiance à l’égard du noyau iconique du club qui inclut Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Kristopher Letang et envers les habilités de Sullivan pour les mener.

Sullivan avait encore deux années restantes à son présent contrat. Toutefois le Fenway Sports Group, qui a acheté les Penguins des mains de la légende du hockey Mario Lemieux et de Ron Burkle l’automne dernier, en a vu assez de la part de l’entraîneur le plus victorieux de l’organisation pour le mettre sous contrat à long terme.

Âgé de 54 ans, Sullivan s’est joint aux Penguins en décembre 2015. S’il atteint la fin de son nouveau contrat, il aura passé plus d’une décennie avec les Penguins, un exploit peu commun dans la LNH.

Mais encore, Sullivan croit qu’il profite d’une situation qui n’a quasiment aucun précédent.

«Je crois que j’ai eu le luxe d’hériter de normes d’excellence et d’une certaine culture qui a été développée à Pittsburgh, a dit Sullivan. Je ressens le besoin d’être le protecteur de celle-ci.»

Sullivan présente une fiche de 297-156-54 en saison régulière et de 44-38 en matchs éliminatoires depuis son entrée en fonction. 

Originaire de l’État du Massachusetts, Sullivan est le seul entraîneur-chef né aux États-Unis à gagner la coupe Stanley au moins deux fois. Il est aussi l’un des deux entraîneurs dans l’histoire de la LNH à remporter la Coupe Stanley à chacune de ses deux premières années avec une équipe.

«Il a clairement démontré à quel point il est un leader efficace», a affirmé John Henry, propriétaire de Fenway Sports Group.

«Et on voit clairement à quel point les joueurs répondent à sa philosophie et à son éthique de travail, soir après soir, mois après mois.»

Fenêtre ouverte

Les Penguins n’ont pas atteint le deuxième tour des séries éliminatoires depuis 2018 et ont vu une saison prometteuse prendre fin dans des circonstances un peu étranges au printemps dernier. Ils ont été défaits en sept matchs par les Rangers de New York au premier tour.

Dans la foulée de cette élimination, tous les joueurs ont souligné que la fenêtre du club pour remporter un championnat restait ouverte, même si Crosby, Letang et Malkin sont tous dans la mi-trentaine. La direction était visiblement d’accord, et a fait signer de longues prolongations de contrat à Letang et Malkin en juillet.

Aujourd’hui, iles Penguins ont fait de même avec l’entraîneur dont la philosophie est de «jouer de la bonne façon». Et elle ne semble pas avoir perdu de son lustre.

«Il s’agit de bien faire passer le message, a mentionné Sullivan. Il faut s’assurer que ce que vous essayez de vendre, ils y adhèrent. Ils doivent croire au plus profond d’eux-mêmes que c’est le plan de match qui va nous donner les meilleures chances de gagner.»

Et le succès reste la norme pour une équipe qui a atteint les séries éliminatoires 16 années de suite, la plus longue séquence active dans le sport professionnel nord-américain. Pourtant, Sullivan réalise que le succès n’est pas simplement d’atteindre les séries éliminatoires, mais d’y faire un long parcours.

Bien qu’il soit conscient de l’âge avancé de ses vedettes, il est optimiste pour l’avenir.

«Je crois que ces gars-là peuvent encore jouer, a-t-il dit à propos de Crosby, Letang et Malkin. Ils n’ont montré aucun signe de déclin. J’ai l’occasion de regarder ces gars-là tous les jours. Je sais les sacrifices qu’ils font.»

Au cours des sept dernières années, Sullivan a eu l’occasion d’observer ces sacrifices de près. Il y a eu des moments de tension. Des conversations difficiles. Des décisions difficiles. Le succès peut être inconstant. La longévité l’est peut-être encore plus. Le nouveau contrat ne vaudra pas grand-chose si les Penguins ne gagnent pas et ne gagnent pas au moment opportun.

Mais amenez-en.

«J’aime ce que je fais. J’adore en faire partie. J’aime être dans le feu de l’action, a-t-il déclaré. Ça fait partie de mon ADN, j’imagine.»