Swiatek tentera de défendre son titre à Roland-Garros, affrontera Muchova en finale

PARIS — La no 1 mondiale Iga Swiatek a surmonté de mauvais débuts de manche pour s’approcher d’un deuxième titre consécutif aux Internationaux de tennis de France, jeudi, après avoir disposé de Beatriz Haddad Maia 6-2, 7-6 (7) en demi-finales.

Cette victoire a aussi assuré la Polonaise de demeurer au premier rang du classement mondial après le deuxième tournoi du Grand Chelem de la saison. 

Swiatek, qui est âgée de 22 ans, tentera de décrocher un troisième titre en carrière à Roland-Garros, et un quatrième titre majeur en carrière.

Samedi, elle aura rendez-vous en finale avec Karolina Muchova.

Cette dernière a accédé à sa première finale en carrière dans un tournoi du Grand Chelem après avoir sauvé une balle de match et orchestré une remontée en dépit d’un malaise à une jambe pour venir à bout de la deuxième tête de série Aryna Sabalenka 7-6 (5), 6-7 (5) et 7-5. 

Sabalenka, qui avait remporté les Internationaux d’Australie en janvier, s’est approchée à un point de la victoire en demi-finales, à 5-2 en troisième manche, avant de concéder 20 des 24 derniers.  Muchova a maintenant une fiche de 5-0 contre des joueuses du top-3 mondial. 

«Après ce jeu-là, elle a fait preuve d’un peu plus d’agressivité et j’ai perdu mon rythme, a souligné Sabalenka. Je n’étais plus là.»

Tout au long du tournoi, Sabalenka a été la cible de questions entourant le rôle du Bélarus dans l’invasion russe en Ukraine. Elle a refusé de participer aux conférences de presse d’après-match après avoir esquivé des questions à ce sujet après ses deux premiers matchs. Elle a finalement recommencé à parler aux médias après sa victoire en quart de finale.

«Il y a eu des défis, a admis Sabalenka. Des défis au niveau émotif.»

De son côté, Swiatek compile un dossier de 60-13 en tournois majeurs depuis le début de sa carrière — la même fiche que l’Américaine Serena Williams après 73 parties dans les tournois du Grand Chelem. 

Elle n’a pas commencé le match du bon pied jeudi, étant brisée à zéro dès le premier jeu de la rencontre. Elle s’est toutefois ressaisie rapidement puis, en deuxième manche, Haddad Maia a pris les commandes 3-1 avant que la Polonaise ne vienne de nouveau de l’arrière au service.  

Ensuite, au bris d’égalité, la puissante gauchère brésilienne a disposé d’une balle de manche à 6-5. Elle a cependant expédié la balle dans le filet. Et quelques instants plus tard, elle baissait pavillon. 

«Il y a eu des moments stressants, mais je suis contente d’avoir offert du jeu solide et fermé les livres lors du bris d’égalité, a dit Swiatek. Ça n’a pas été facile.»

Haddad Maia, la 14e tête de série, était la première joueuse brésilienne à atteindre les demi-finales d’un tournoi du Grand Chelem en 55 ans. 

Contrairement à Haddad Maia, Muchova a poursuivi son parcours de rêve à Paris. La Tchèque âgée de 26 ans doit se pincer, puisqu’elle a toujours considéré son jeu comme étant supérieur sur des surfaces rapides. 

Son meilleur résultat précédent dans un tournoi majeur fut une place en demi-finales aux Internationaux d’Australie, qui sont disputés sur une surface dure. Elle a aussi gagné son seul titre sur le circuit de la WTA sur le dur, et n’avait jamais franchi le troisième tour sur la terre battue parisienne avant 2023.

«C’est ma surface favorite, a convenu Muchova plus tôt dans le tournoi, mais je crois que je peux tirer mon épingle du jeu ici aussi.»

Ç’a été le cas, à l’occasion d’une journée confortable sur le court Philippe-Chatrier contre Sabalenka, qui présentait une fiche de 12-0 jusqu’ici cette saison en tournois du Grand Chelem. 

La versatilité de Muchova, et la polyvalence de ses coups se sont révélées déterminantes contre l’une des plus grosses cogneuses du circuit féminin. 

Andresscu s’incline en finale

L’Ontarienne Bianca Andreescu et son partenaire de jeu néo-zélandais Michael Venus se sont inclinés 4-6, 6-4 et 10-6 devant la Japonaise Miyu Kato et l’Allemand Tim Puetz en finale du tournoi de double mixte aux Internationaux de tennis de France, jeudi. 

«Les matchs de double ici se jouent sur un point par-ci, un point par-là, mais de manière générale je crois que nous avons bien joué, a commenté Andreescu. Ils ont haussé leur niveau de jeu aux moments opportuns.

«Ouais, c’était une finale en Grand Chelem. C’était bien d’être ici. C’est évidemment un peu décevant, mais je crois que nous avons fait de notre mieux», a-t-elle conclu. 

La Canadienne, qui espère toujours remporter d’autres titres du Grand Chelem en simple, a apprécié le fait de pouvoir jouer au tennis jusqu’à la fin d’un tournoi majeur qui s’étale sur deux semaines. 

«J’avais oublié ce que c’était, mais je suis heureuse d’avoir pu le vivre de nouveau, a-t-elle dit. Ouais, je devrai bâtir là-dessus en vue des prochains tournois, et peut-être jusqu’à Wimbledon.»

Andreescu a ajouté qu’elle avait particulièrement apprécié de se retrouver sur le court avec moins de pression qu’à l’habitude. 

«J’avais besoin de cela, afin que je puisse pratiquer des choses qui pourront m’être utiles en simple. Parfois, j’ai l’impression d’être trop sérieuse, trop critique envers moi-même. C’est bien d’avoir quelqu’un… qui vous dise que tout va bien, qu’il ne faut pas s’en faire, qu’il faut tourner la page et penser au prochain point», a-t-elle expliqué. 

«Ce que je veux dire, c’est que je suis capable de le faire moi-même, mais c’est toujours bien d’avoir quelqu’un à côté de toi qui te le dit à voix haute», a poursuivi Andreescu.

– Avec Stephanie Myles