Tomlin aborde le sujet de la discrimination à la réunion des propriétaires

WEST PALM BEACH, Fla. — Mike Tomlin n’a pas embauché Brian Flores comme entraîneur adjoint des Steelers de Pittsburgh par sympathie pour l’ancien entraîneur-chef des Dolphins de Miami.

Tomlin, qui, comme Flores, est afro-américain, l’a fait parce que Flores est «un bon entraîneur». Le procès intenté par Flores à la NFL et trois équipes — les Dolphins, les Giants et les Broncos — pour des pratiques d’embauche racistes n’a en aucun cas dissuadé l’entraîneur de longue date des Steelers, a affirmé Tomlin, lundi, lors d’une réunion des propriétaires de la NFL.

Membre du puissant comité de compétition de la ligue et l’un des entraîneurs les plus influents du sport, Tomlin a parlé avec autorité du manque d’entraîneurs-chefs issus des minorités dans la NFL. Lui, Lovie Smith des Texans de Houston, Mike McDaniel des Dolphins de Miami, qui est d’origine biraciale, Robert Saleh des Jets de New York et Ron Rivera des Commanders de Washington sont les cinq entraîneurs-chefs issus des minorités parmi les 32 équipes. Environ 70% des joueurs sont noirs.

«Je n’ai participé à aucune discussion et non, je n’ai pas un niveau de confiance qui me ferait croire que les choses vont s’améliorer, a déclaré Tomlin. Je suis plus un gars qui insiste pour avoir des gestes concrets que celui qui s’assoit et parle des choses.

«Je pense que nous avons initié la discussion et le sujet et nous avons fait beaucoup de choses bénéfiques, a ajouté Tomlin à propos de la règle Rooney adoptée en 2003 pour améliorer les opportunités d’emploi pour les minorités. Mais nous devons agir en conséquence. Nous devons embaucher des candidats compétents.»

Et selon l’opinion et les actions de Tomlin, cela inclut Flores, dont le procès a été un important sujet de discussion pendant l’intersaison. Les Dolphins ont congédié Flores alors qu’il a contribué à redresser une équipe en difficulté au cours de ses trois saisons en tant qu’entraîneur, avec une fiche de 19-14 au cours des deux dernières années.

Flores cite une série de messages texte avec l’entraîneur Bill Belichick des Patriots de la Nouvelle-Angleterre trois jours avant son entrevue prévue avec les Giants pour le poste d’entraîneur-chef. Ces messages ont amené Flores à croire que Brian Daboll avait déjà été choisi comme nouvel entraîneur.

Belichick a refusé de commenter le procès et tout rôle qu’il aurait pu avoir. Le propriétaire des Giants, John Mara, a précisé dimanche qu’il ne souhaite pas un règlement avec Flores et «je pense que la vérité sortira. Les allégations sont fausses.»

Un sujet que les entraîneurs de l’Association américaine évitaient généralement était le contrat que les Browns de Cleveland ont consenti à Deshaun Watson après l’avoir acquis lors d’un échange avec les Texans: un contrat record de 230 millions $ US, entièrement garanti. Il inclut un salaire de base d’un million $ lors de la première saison au cas où il serait suspendu par la NFL en vertu de la politique sur la conduite personnelle.

Watson n’a pas été inculpé par deux grands jurys du Texas pour des accusations criminelles d’inconduite sexuelle, mais il fait face à 22 poursuites civiles. Historiquement, la ligue a imposé des suspensions dans de telles situations.

Smith, qui succède à David Culley à Houston, est soulagé que le problème Watson — le quart-arrière n’a pas joué la saison dernière, mais a été payé par les Texans — soit derrière l’équipe.

«L’absence de Deshaun n’est pas bon pour la ligue, a précisé Smith, parlant de Watson comme l’un des meilleurs joueurs de la NFL. Son transfert est une bonne chose.

«Nous voulons parler de football ici. Maintenant, nous sommes capables de le faire.»

La NFL a par ailleurs choisi Detroit pour accueillir le repêchage en 2024. La ville était finaliste pour l’événement de 2022, qui aura lieu à Las Vegas après que celui de 2020, initialement prévu dans la capitale du jeu, ait été tenu virtuellement en raison de la pandémie de COVID-19.