Charlie Buteau, 9 ans, passionnée de motoneige et de motocross
SAINT-HENRI. Alors que la plupart des jeunes filles de son âge passent leurs temps libres à faire du bricolage ou à jouer à la poupée, la petite Charlie Buteau a d’autres passions. À 9 ans seulement, la jeune Henriçoise préfère…la motoneige l’hiver et le motocross l’été.
C’est à l’âge de 3 ans seulement que la petite Charlie a enfourché sa première motoneige, sous l’inspiration de son père Mathieu, adepte de snocross pendant de nombreuses années et qui possède depuis trois ans, avec sa conjointe Sarah-Maude Boulet, la série provinciale SCMX Snocross. Elle prenait part à sa première compétition à l’âge de 3 ans et demi, une épreuve de snocross disputée chez elle, à Saint-Henri.
« Dès qu’elle est embarquée sur une motoneige, elle a aimé cela. De fait, elle a toujours aimé la motoneige, comme son père. On lui a acheté petite motoneige 120 cc et elle roulait à l’arrière de la maison. Cette même année, on organisait un snocross à Saint-Henri et après discussion, on a décidé de l’inscrire à une course. Elle a eu la piqûre et elle ne veut jamais s’arrêter quand elle est là-dessus », souligne sa mère.
Charlie confirme cela et remercie son père de l’avoir initiée à ce sport. « C’est lui qui m’a appris à conduire et qui m’a montré tout ce que je sais aujourd’hui », précise la jeune fille lors d’un entretien tenu en marge de l’épreuve de snocross présentée en fin de semaine dernière à Sainte-Marguerite.
Si elle n’a pas encore gagné de course, ce n’est qu’une question de temps selon sa mère, Charlie a décroché son premier podium, une troisième place lors d’une épreuve hors-série présentée à Saint-Henri en février dernier.
Inscrite pour la première fois dans la classe « Dames débutantes », où elle était la plus jeune compétitrice, elle a donc réussi à se hisser sur le podium pour la première fois de sa carrière. Que ce soit à Saint-Henri ou à Sainte-Marguerite en fin de semaine dernière, elle participe également aux courses de la classe « Transition 8-10 ans » qui réunit principalement des garçons.
Lorsqu’on lui demande ce qu’elle aime de ce sport, Charlie réplique sans hésiter : les départs, la vitesse et faire de la motoneige avec ses amis. Autant son père que sa mère soulignent qu’outre ses amis qui fréquentent avec elle l’école Belleau-Gagnon de Saint-Henri, elle a le plaisir de tisser des liens avec d’autres enfants de son âge qui viennent de partout au Québec ainsi que du Nouveau-Brunswick ou d’ailleurs, qui participent aux courses du circuit SCMX, l’hiver, mais aussi au circuit provincial de motocross, sport qu’elle pratique depuis presque aussi longtemps, l’été.
« Ce qui est important, c’est qu’elle aime cela et qu’elle nous suive là-dedans. Le plaisir est plus important que les résultats, on ne la pousse pas », ajoute pour sa part Mathieu Buteau qui, pour perpétuer la tradition familiale, a cédé à sa fille le numéro 201 qu’il a utilisé pendant toute sa carrière en snocross.
Motoneige adaptée
Bien qu’elle soit toute menue, Charlie se distingue avec sa motoneige #201 avec des accents de rose et un autocollant à son effigie. Pour des questions de sécurité, la motoneige qu’elle utilise est « barrée à 6 000 tours », en plus d’être munie d’un marchepied plus élevé et de pognées plus basses que la normale.
Les courses de snocross, avec ses obstacles et ses sauts, peuvent être dangereuses à l’occasion. Cela ne semble pas trop déranger la jeune fille qui, rappelle-t-elle, n’a jamais eu de blessures, bien qu’il lui soit arrivé, à l’occasion, de faire des chutes à motoneige.
« Elle ne fait pas encore de sauts, mais elle a commencé à pratiquer cela sur la piste que nous avons derrière chez nous, avec son père. Charlie roule de façon très sécuritaire, ce qui est moins difficile pour mon cœur de maman. Les petits gars, eux, sont plus « cowboys » que les filles », rappelle Sarah-Maude.
Jeune fille discrète
Si la petite Charlie est très habile et à l’aise sur une motoneige, elle confirme qu’elle parle peu de sa passion et de ses courses à l’école Belleau-Gagnon, où elle est en troisième année. « J’ai quelques amis qui en font aussi avec moi, à ma piste de pratique », mentionne-t-elle cependant.
« Elle est assez discrète à l’école, mais elle risque d’en entendre parler après son passage à l’émission Salut Bonjour récemment sans oublier le journal », précise Sarah-Maude avec amusement. Charlie précise qu’elle a apprécié son passage devant les caméras de télévision, qu’elle n’avait pas été intimidée par celles-ci.
Série SCMX
Trois ans après acquis la série SCMX Snocross, Mathieu Buteau et Sarah-Maude Boulet conviennent que ces trois années n’ont pas été de tout repos, surtout les deux dernières en raison de la pandémie qui a empêché la tenue du championnat dans son intégralité.
« La première année, ça s’est bien déroulé, mais malheureusement, on n’a pas été chanceux par la suite. On a réussi à faire une saison et ça s’est arrêté par la suite. Cette année, on a réussi à tenir des courses hors-séries avec peu de moyens et de partenaires », mentionne-t-elle.
À cet effet, elle rappelle qu’après avoir eu la permission de tenir des petits événements seulement avec les pilotes et leur entourage, sans spectateurs, ils ont décidé d’organiser une course à Saint-Henri au le 12 février, sur la piste de pratique familiale aménagée il y a deux ans derrière chez eux.
Entre les deux, un événement a été tenu à Saint-Ambroise, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, le 26 février et c’est après y avoir assisté que le promoteur de Sainte-Marguerite s’est manifesté. Le dernier événement de l’année sera présenté à Chibougameau le 26 mars.
Sarah-Maude et Mathieu Buteau sont heureux de voir que la situation revient peu à peu à la normale et se disent convaincus de pouvoir enfin présenter une série complète à l’hiver 2023, dont celle de Sainte-Sabine qu’ils ont bien hâte de pouvoir enfin présenter.