Conception de sentiers de vélo de montagne: la nouvelle passion d’Éric Laflamme

PLEIN AIR. Originaire de Buckland, Éric Laflamme est, depuis 30 ans, un adepte de vélo de montagne, sport qu’il cherche à développer autant du côté de Lévis, où il a demeuré pendant de nombreuses années, avant conçu des sentiers qu’il réalise ensuite avec l’aide de bénévoles et d’amis.

Résident de Pintendre pendant de nombreuses années, Éric Laflamme s’est tout d’abord impliqué dans le secteur de Lévis, jetant les bases d’un réseau qui, à terme, offrira 70 km de vélo de montagne qui relieront les quatre secteurs de la ville, une première au Québec.

Cette implication a d’ailleurs mené à la création d’un OBNL, les Sentiers de Lévis, organisme regroupe près de 2 000 membres et est administré par un comité de 11 bénévoles.

L’an dernier, son ami Benoit Gignac, qui travaille au Parc régional Massif du Sud, a approché Éric Laflamme pour lui demander s’il pouvait s’impliquer dans la création d’un nouveau sentier de vélo de montagne de calibre supérieur à cet endroit.

« J’ai trouvé l’idée bonne, tout en sachant que j’allais revenir m’établir dans la région. Dès l’automne, j’ai commencé à tracer une nouvelle piste avec un ami d’enfance, Steve Fontaine de Buckland, qui a décidé de s’impliquer avec moi là-dedans au cours du printemps. J’ai convaincu deux autres gars qui travaillent avec moi dans les sentiers de Lévis, soit Martin Cayouette et Jean-Pierre Tremblay, de s’occuper de la construction des ponts qu’il y aurait sur le tracé », mentionne-t-il en précisant qu’une douzaine de bénévoles ont travaillé à la mise en place de la « Froc d’étoffe », sentier de niveau intermédiaire/avancé de 1,6 km auquel une deuxième section de 2 km s’ajoutera l’an prochain.

Les bénévoles impliqués dans la conception du sentier de la Froc d’étoffe : Benoit Gignac, Martin Cayouette, Steeve Bélanger, Éric Laflamme, Steve Fontaine, Steve Turgeon, Bertho Blanchet et Jean-Pierre Tremblay.

Avec ces deux tronçons, le sentier de l’Embardée conçu également par Éric Laflamme et ceux mis en place dans les années précédentes, ce sont 20 km de sentiers qui seront mis à la disposition des adeptes de ce sport au cours des prochaines années.

« Cette implication dans le parc régional est importante pour moi, car je suis un gars du coin. J’ai toujours eu de l’intérêt pour le parc, le centre de ski et la région, car je fais du ski l’hiver et du vélo de montagne l’été. C’est un site avec un très grand potentiel », rappelle-t-il en ajoutant qu’en cette période de pandémie, le plein air est en pleine effervescence et que c’était le temps de bouger.

« Je suis revenu vivre dans le coin et j’ai déménagé mon bureau dans ma résidence de Saint-Philémon. Il y a plein de gens qui ont déjà amorcé la réflexion et d’autres le feront », poursuit-il en précisant que la communauté des vélos de montagne est composée de gens avec des moyens, ce qui sera un plus pour l’économie régionale.

« J’ai une belle gang de bénévoles, dont plusieurs sont de Lévis, qui croient au potentiel du secteur et sont régulièrement ici avec moi. Ce sont des gens de plein air, qui font du ski, du vélo et de la randonnée », ajoute Éric qui, une fois que la « Froc d’étoffe » complétée, aimerait aménager un sentier qui partirait du Mont Saint-Magloire et rejoindrait la Manitou puis la Froc d’étoffe.

Après avoir piloté le développement d’un réseau de sentiers de montagne qui a terme s’étendra sur 70 km à Lévis, Éric Laflamme souhaite faire de même dans le secteur du Massif du Sud, à l’aide d’un groupe d’amis et bénévoles.

Les « frocs d’étoffe », c’est quoi ?

Quand on lui demande pourquoi il a choisi l’appellation « Froc d’étoffe » pour baptiser le nouveau sentier, Éric Laflamme rappelle qu’il s’agissait du surnom qu’on donnait anciennement aux résidents de Buckland, comme on parlait des « Chapeaux de paille » de Saint-Philémon ou des « Barres à Jack » de Saint-Raphaël. « Les gens de Buckland sont des descendants de bûcherons. Les gars portaient des vestes carottées rouges qui étaient les frocs d’étoffe », indique-t-il.

Faire de la place aux vélos électriques

Éric souligne que récemment, il a fait visiter le parc régional à un couple qui avait des vélos à assistance électrique. Ceux-ci ont été emballés par ce qu’ils ont vu et ont décidé de construire un chalet dans le coin, précise-t-il.

« J’ai dit à Jean-François Préfontaine (le directeur général du parc régional) que le parc devait se positionner comme la montagne de prédilection pour les e-bikes au Québec. C’est un concept qui est de plus en plus populaire, car 15 % des adeptes de vélo ont des vélos à assistance électrique qui permettent aux gens d’avoir accès aux plus grandes montées et d’avoir du plaisir à les parcourir. »