Julie Vallières s’attaquera au Marathon de New York

SANTÉ. Originaire de Sainte-Claire et enseignante en Ontario depuis de nombreuses années, Julie Vallières prendra part, le 14 novembre prochain, au Marathon de New York, plus importante épreuve du genre sur la planète.

À l’invitation de l’entreprise américaine Tata Consultancy Services (TCS), plus important commanditaire de l’événement, 44 enseignants américains et six autres venant du Canada, dont Julie, seront de la partie. C’est à la fin de l’année 2019 que la Bellechassoise d’origine avait appris que son inscription était retenue, s’étant inscrite à un concours lancé par l’entreprise de technologie basée à New York.

« TCS offre du soutien aux enseignants en leur permettant d’utiliser leur technologie en classe. Quand tu t’inscris à leur concours, tu dois répondre à certaines questions comme les effets de la course à pied sur ta vie, comment celle-ci a un impact positif sur ton enseignement et dans tes contacts avec les élèves », mentionne celle qui est enseignante en immersion française à l’école secondaire catholique St. Peter de Peterborough.

« Je leur ai expliqué que la course m’avait permis de mieux gérer ma bipolarité, même si je prends des médicaments pour cela, que ce sport est une source de méditation et de relaxation qui m’aide à me calmer », indique celle qui a vécu un important épisode de dépression en 2014, ce qui avait mené à son hospitalisation.

« Ça va bien depuis ce temps. J’ai eu petit épisode de rechute peu avant Noël 2016, mais j’ai pris congé et je suis revenue plus forte en début 2017 », poursuit celle qui a pris part à son premier marathon (Marathon des Deux-Rives) en 2015.

Courir en virtuel puis en présentiel

Si Julie et les 49 autres enseignants avaient initialement été invités par l’entreprise TCS à prendre part au marathon new-yorkais de 2020, l’événement a été annulé puis remplacé par une version virtuelle en raison de la pandémie.

« TCS nous a annoncé que nos inscriptions seraient honorées dès que l’événement serait en présentiel, ce qui sera le cas en 2021. Ils ont été très généreux en payant également notre inscription à l’édition virtuelle 2020 du marathon », mentionne-t-elle en ajoutant qu’une application comptabilisait la distance que chaque participant réalisait et que leur médaille leur était acheminée par la suite.

Activité en famille

Pour son périple dans la Grosse Pomme, Julie sera accompagnée de sa famille. La veille du marathon, soit le 13 novembre, elle et deux de ses enfants prendront part à une course de 5 km dans les rues de Manhattan. « L’entreprise assumera les frais d’inscription pour chacun des membres de la famille qui voudront y prendre part. Mes deux plus vieux vont courir avec moi et ils ont bien hâte. Ce sera spécial pour eux de courir dans Manhattan, ce n’est pas tous les jours que tu peux faire cela. »

La Bellechassoise ajoute qu’elle aura droit à un service VIP avec les frais d’inscription et de certains repas à la charge de l’entreprise TCS. Les billets d’avion et d’hôtel à la charge des participants et de la famille, cependant. « J’ai un ami qui a déjà été sélectionné et il m’a dit que c’était une très belle expérience. Je suis très heureuse d’avoir été choisie. »

La course comme remède

Julie Vallières souligne que l’entraînement et la course à pied sont devenus des éléments essentiels de sa vie. Devenue coureuse spécialisée en longues distances, elle a récemment complété une course en montagne (Trail) de 70 km et elle prendra part à une autre épreuve de 100 km, le 21 août. « Il y a deux ans, j’ai complété ma première course de 100 km que j’ai terminée en 14 heures et 30 minutes sous une chaleur de 34 degrés Celsius », se remémore celle qui sera aussi du côté de Lévis pour un 10 km le samedi 28 août, suivi du demi-marathon le lendemain.

En plus d’enseigner, Julie Vallières s’implique plus à fond au niveau sportif scolaire. Elle fait notamment partie d’un groupe d’entraîneurs en cross-country et aide les enseignants en athlétisme au printemps (sprint et course).

« Quand j’ai recommencé à travailler en 2015, j’ai invité les élèves à faire partie d’un groupe ayant pour objectif de sensibiliser les étudiants sur les problèmes de santé mentale. On a tenu diverses activités de sensibilisation au fil des dernières années, les jeunes venant parler de leurs problèmes d’anxiété. Je suis là pour les écouter et surtout les référer aux professionnels qui sont les mieux placés pour les aider », mentionne-t-elle en conclusion.