Marathon par groupes d’âge: Florent Pelletier termine au 5e rang mondial

SPORTS. En avril 2022, Florent Pelletier avait décidé de faire du Marathon de Boston, alors son septième marathon à vie, le dernier de sa carrière amorcée en 2011. En quelques semaines, la donne allait changer pour le résident de Lac-Etchemin qui allait recevoir l’invitation d’une vie.

Après avoir appris en juin que son temps d’avril 2022 à Boston le qualifiait, potentiellement, pour une participation au Championnat mondial par groupes d’âge de l’automne 2023 à Chicago, M. Pelletier a mis sa retraite en veilleuse pour prendre part au Marathon de Montréal de septembre 2022, autre étape nécessaire à son invitation officielle qu’il a reçue en janvier 2023.

L’événement tant attendu est survenu le dimanche 8 octobre dernier alors que M. Pelletier prenait le départ du Marathon de Chicago qui incluait le volet « Championnat mondial Abbott par groupe d’âge » réunissant 2 700 coureurs, dont 40 chez les 70-74 ans, catégorie où M. Pelletier a terminé au 5e rang avec un temps de 3 heures, 31 minutes et 3 secondes, son meilleur résultat à vie. En 2016, à Toronto, il avait enregistré un chrono de 3 heures, 31 minutes et 11 secondes.

Soulignons que le Marathon de Chicago est un événement d’envergure avec 48 357 coureurs inscrits, le marathon étant la seule épreuve de la journée. Entre 1 et 1,5 million de personnes étaient présentes tout au long du parcours de 42,2 km, ajoutant à l’atmosphère de la journée.

« Quand on m’a dit que je pouvais me qualifier pour ces championnats du monde, cela m’a ébranlé, je dois l’avouer. Je ne connaissais pas cette compétition et j’ai dit à ma conjointe que je devais aller voir jusqu’où j’allais pouvoir me rendre », indique M. Pelletier qui dit ne pas avoir regretté son choix, malgré les nombreux sacrifices qu’implique la participation à un marathon, peu importe l’ampleur de celui-ci.

La régularité avant tout

Florent Pelletier ajoute qu’au-delà de sa position, lui qui a pris le 5e rang mondial et terminé sixième au classement cumulatif sur 174 coureurs chez les 70-74 ans (le vainqueur n’était pas inscrit au volet championnat mondial), c’est la régularité et la constance dont il a fait preuve, tout au long de ces trois heures et demie, qui l’ont satisfait le plus.

« J’ai couru à un rythme de cinq minutes au km, ce qui représentait ou 12 km/h sur 42,2 km. J’aurais été 100e et cela ne m’aurait pas dérangé. Finir en cinquième place. Cela a été la cerise sur le gâteau », poursuit-il en ajoutant que la présence de neuf membres de sa famille a représenté un autre élément de motivation.

« Tous les astres étaient alignés, selon moi, pour obtenir un tel résultat. Tout était calculé. La préparation était parfaite, la température idéale entre 8 et 12 degrés. Il n’y avait pas de vent et ma cadence était bien choisie. Il était important de bien s’hydrater tout au long du parcours. Je m’étais bien placé au départ pour bien entamer le parcours, surtout que nous étions quasiment au coude à coude pour lancer la course », mentionne-t-il en rappelant toutefois que sa participation à cet événement était incertaine au cours de l’été à la suite d’une blessure aux adducteurs de la cuisse.

« J’ai eu peur de ne pas pouvoir le faire, car c’était une occasion extraordinaire qui se présentait à moi. Je ne voulais pas la rater, car je savais que je savais que ça serait possiblement ma seule occasion de participer à une telle compétition », affirme M. Pelletier en confirmant que ce marathon serait définitivement le dernier qu’il ferait à vie.

« Cette année, je me suis préparé uniquement pour Chicago. J’ai reçu une invitation pour le Championnat du monde de 2024 présenté à Sydney, en Australie, mais je n’irai pas. C’est trop dur, trop de préparation et trop exigeant. De plus, je ne pourrai pas, je crois, avoir un meilleur résultat que celui de Chicago, avec ma famille qui était présente. Je quitte par la grande porte », précise le marathonien qui n’arrêtera toutefois pas la compétition, ayant décidé de courir des demi-marathons et des 10 km dans le futur.

« Je suis tellement heureux d’y être allé et de savoir que je faisais partie de l’élite mondiale de mon groupe d’âge. Une fois la ligne d’arrivée franchie, j’ai eu ma médaille du marathon de Chicago et je suis dirigé sous un chapiteau réservé aux participants du championnat mondial, pour recevoir ma médaille de ce championnat. Une fois assis à une table, j’ai regardé tous les coureurs et je me suis dit » c’est l’élite mondiale et toi, Florent, tu es là », disait-il avec beaucoup d’émotion dans la voix.

Mentionnons que deux autres coureurs de la MRC des Etchemins, soit Donald Tanguay et Francis Poulin de Saint-Prosper, prenaient également part au marathon, terminant en un peu plus de 3 heures 36 minutes et 3 heures et 38 minutes, respectivement.