Pier-André Côté vise une progression constante

CYCLISME. Ce mercredi 13 juin, le cycliste Pier-André Côté de Saint-Henri et les membres de l’équipe de Silber Pro Cycling prenaient le départ du Tour de Beauce, épreuve cycliste de renom lors de laquelle le Bellechassois d’adoption espère faire bonne figure.

À sa deuxième saison chez les professionnels et sa troisième année chez les moins de 23 ans (U23), Pier-André Côté convient que la prochaine saison sera importante pour lui. Comme l’U23 demeure une catégorie de développement, il lui faudra accumuler les bons résultats et démontrer que sa progression est constante.

«Cette année et l’an prochain, ce sera ma dernière chance de prouver ma valeur.  À performances égales, les équipes vont toujours privilégier les U23, car il y a plus de possibilités de développement pour eux. Je veux profiter de cette saison et de la prochaine pour démontrer que la progression est linéaire et que ça va bien.»

La tenue du Tour cycliste de Beauce arrive d’ailleurs à point nommé pour le Bellechassois d’adoption. «C’est une grosse course qui est près de chez nous. L’équipe avait gagné la première étape l’an passé et on souhaite répéter cette année», soulignait le jeune athlète de 21 ans lors d’un entretien vendredi dernier.

Côté espère offrir de solides performances lors des différentes étapes comme le contre-la-montre du vendredi et le critérium de Québec, samedi, étant d’ailleurs le champion canadien en titre dans cette épreuve. Tout récemment, il a survolé la première étape des Mardis cyclistes de Lachine.

«Pour la dernière étape à Saint-Georges, ça dépendra de la fatigue, mais cela sera le cas pour l’ensemble des cyclistes», indique-t-il.

Pier-André Côté sur la plus haute marche du podium lors de l’épreuve du 5 juin des Mardis cyclistes de Lachine.

Gros mois de juin

Avant l’épreuve des Mardis cyclistes de Lachine, qu’il a remportée le 5 juin dernier, Pier-André avait pris part à deux courses en Arkansas et au Nouveau-Mexique, avant de se rendre en Caroline du Nord où il a bien fait avec une deuxième place à un critérium et 11e place lors d’une course sur route, ce qui lui a permis d’aller chercher ses premiers points UCI en dehors des Championnats canadiens.

Après le Tour de Beauce, il prendra part aux Championnats canadiens qui seront présentés à Saguenay. Suivront deux semaines d’entraînement avant le Super BC Week, semaine d’activités ne comprenant que des critériums urbains. Les prochaines épreuves dépendront des résultats lors de ses courses et des performances de l’équipe en général.

«Avec ce que j’ai fait en Caroline du Nord, et à moins d’une hécatombe en Beauce et au Saguenay, je devrais être des prochains projets de l’équipe», ajoute-t-il en mentionnant qu’après le BC Super Week, des compétitions comme le Tour de l’Utah au début du mois d’août, auquel il a pris part l’an passé, demeurent possibles.

Soulignons que certaines courses d’importance ont toutefois été annulées. C’est le cas notamment pour le Tour du Saguenay, qui n’a pas eu lieu en raison du récent G7, ou encore la Cascade Cycling Classic, en Oregon, qui représentait une belle préparation pour le Tour de l’Utah. Il en va de même pour le Tour de l’Alberta, qui a normalement lieu en septembre, mais qui a été annulé pour des raisons monétaires.

Le cycliste de Saint-Henri en pleine action.

Le Championnat québécois aura lieu plus tard en août et pourrait servir de préparation pour les deux courses du Grand prix cycliste de Québec et Montréal. Après une première expérience l’an dernier, il espère être de la partie à nouveau cette année. «Ce fut pour moi une belle expérience que de me frotter à quelques-uns des meilleurs cyclistes au monde. Le but est d’évoluer et de progresser. À force d’accumuler les expériences, je vais pouvoir accumuler les bons résultats lors de courses de ce genre.»

Avec Silber, Pier-André évolue au sein d’une équipe de calibre continental. Les compétitions de déroulent uniquement en Amérique du Nord et se marient bien avec son agenda d’athlète étudiant, car les compétitions ont lieu au printemps et à l’été et la préparation débute en mars et avril. Le résident de Saint-Henri vient de terminer sa première année en actuariat à l’Université Laval.

Doping et cyclisme

S’il reconnaît que les drogues ont beaucoup nui au cyclisme, surtout à la fin des années 1990 et au début des années 2000, Pier-André Côté croit que son sport connaît une période plus positive en raison des efforts menés par l’Union cycliste internationale et les fédérations nationales.

«Ce qui est le fun en vélo, c’est de voir des performances épatantes, de voir des cyclistes qui arrivent de nulle part et remportent une épreuve qu’ils n’étaient pas supposés remporter. Quand on voit cela arriver, on a encore le réflexe de se demander ce qu’ils ont pris pour si bien performer. C’est dommage, car dans 95 % du temps, le cycliste n’a rien pris. Il a juste bien fait ses devoirs et s’est bien entraîné.»

Il ajoute que son sport est de plus en plus propre, avec les nombreux tests auxquels les cyclistes sont soumis. La dénonciation, au sein même des équipes, aide également. «La norme a changé, même dans les équipes, car un seul équipier qui est dopé fait en sorte que ça rejaillit sur l’ensemble de l’équipe. Tu dois faire attention à ton image et tu ne veux pas que quelqu’un entache ta réputation et tous les efforts que tu mets là-dedans. C’est pour cela que c’est de moins en moins fréquent.»

Le cyclisme n’est pas à l’abri des scandales, mais quand ça arrive, ça prouve que les tests sont performants, poursuit-il, rappelant que les règles à cet égard sont plus strictes que dans d’autres sports. Les cyclistes peuvent être testés très souvent et en tout temps.

«Le dopage, c’est la dernière option. Tu le fais quand tu es accumulé au pied du mur, que tu n’as rien à part le vélo et que tu dois performer à tout prix et rapidement. Mais bien souvent, tu te fais prendre. Personnellement, j’ai une belle carrière qui m’attend quand j’accrocherai mon vélo.»