Une année de changements positifs pour Marie-Michèle Gagnon

SPORTS. La skieuse Marie-Michèle Gagnon a amorcé, le week-end dernier à Lake Louise, en Alberta, une nouvelle saison sur le circuit de la Coupe du monde de ski alpin.

Après des 24e et 25e places lors des épreuves de descente présentées vendredi et samedi, la fierté de Lac-Etchemin s’est reprise de belle façon, le dimanche 4 décembre, avec une 8e place en Super-G. 

« Mes deux premières courses ont été présentées sous des conditions de neige qui n’étaient pas super faciles pour moi, en tant que skieuse, car la piste était super glacée, ce qui n’est normalement pas le cas à Lake Louise. Ces conditions ont toujours été mon point faible, tout au long de ma carrière », rappelle la skieuse de 33 ans qui ajoute que les conditions de piste étaient meilleures le dimanche.

« Pour le super géant, comme on passait en dehors de la piste de descente, c’était moins glacé en général. Il y avait quelques sections glacées, mais c’était bien dans l’ensemble », poursuit celle qui se disait en pleine confiance avant d’arriver à Lake Louise, elle qui a bien fait lors d’une course FIS présentée au Colorado la semaine précédente.

« Le premier entraînement à Lake Louise s’était bien déroulé. Ils avaient travaillé la piste avec le BR et tout cela, c’était moins glacé, ce qui m’avait permis de faire un top-10 à la descente d’entraînement. Plus ça allait, plus ça s’en venait glacé et, par conséquent, plus difficile pour moi », poursuit-elle.

Une année de changements

Pour cette saison 2022-2023, Marie-Michèle Gagnon repart sur de nouvelles bases. Les différends avec Canada Alpin, qui avaient la manchette à la fin de la dernière saison, sont chose du passé, ayant fait état d’une entente à l’interne, rappelle-t-elle en précisant que son entourage sportif a été marqué de plusieurs changements avec la venue d’une nouvelle entraîneure-en-chef pour l’équipe canadienne, l’Américaine Karen Harjo, l’arrivée d’un nouvel entraîneur principal, Laurent Praz, ainsi que l’embauche d’un nouveau technicien, le Slovène Boja, qui œuvrait anciennement avec l’équipe masculine suédoise.

« Le changement fait toujours peur au début, mais en même temps, c’est stimulant », mentionne-t-elle en précisant que Laurent Praz était déjà l’entraîneur de sa coéquipière Valérie Grenier. « Cette dernière va super bien depuis quelques années. Quand je regardais ses résultats, cela me donnait confiance envers lui. Dès qu’on a commencé à travailler ensemble, cela a super bien cliqué entre nous deux », précise la skieuse lacetcheminoise.

« En plus d’avoir une bonne équipe, j’ai maintenant Valérie Grenier comme coéquipière, un élément que j’apprécie au plus haut point. Cette dernière va faire la saison de géant et de super géant (pas de descente) et on s’est entraîné ensemble tout l’été. C’est pour cela qu’on a pu avoir un entraîneur comme Laurent qui va s’occuper de la descente, du super-G et du slalom géant. » 

Un podium en descente avant la retraite

Si Marie-Michèle Gagnon ne s’est jamais fixé d’objectifs personnels en course, elle ne cache pas que son rêve est d’obtenir un podium en descente avant de prendre sa retraite du ski alpin.  

« Je ne me fixe jamais de position en général, car je ne sais jamais ce que les autres vont faire. Mon plus grand rêve, avant de prendre ma retraite du ski, c’est d’avoir un podium en descente. Je serais heureuse de faire cela », souligne-t-elle en prenant toutefois le temps de préciser qu’elle n’avait pas encore pris de décision concernant la poursuite de sa carrière après l’actuelle saison, préférant y aller une année à la fois. « La santé et la forme sont au rendez-vous, je touche du bois. Même chose pour la motivation », poursuit-elle. 

Soulignons qu’après Lake Louise, Marie-Michèle prendra la route de Saint-Moritz, en Suisse, pour une dernière série de trois courses du 16 au 18 décembre. Suivra le congé des Fêtes lors duquel elle passera du temps à la résidence familiale avant de retourner en Europe pour la reprise des compétitions en janvier.