Valérie Boutin, le hockey dans le sang

HOCKEY. Valérie Boutin de Saint-Charles n’est pas une étrangère aux yeux des hockeyeurs de la région. Elle côtoie les garçons depuis ses débuts et n’a jamais cessé depuis.

La jeune femme évolue actuellement avec les Éperviers de Saint-Charles dans la ligue de hockey Côte-du-Sud, ainsi qu’avec l’équipe de Saint-Charles dans la Ligue Appalaches. Des rondelles, elle en a vu depuis le début de sa carrière. «J’ai suivi mon frère et mon père jouait aussi au hockey. Depuis que j’ai 6 ans, j’ai toujours gardé les buts. J’ai commencé Atome et n’ai jamais arrêté, toujours dans du double lettre. J’ai toujours joué pour m’amuser, mais c’était aussi comme un défi.»

Dotée d’un talent certain, Valérie Boutin a su se démarquer rapidement et assumer le rôle qu’on lui confiait. «J’ai été chanceuse, car le fait de toujours jouer dans du bon calibre permet de repousser ses limites. Quand j’étais jeune, le père d’un autre gardien m’a enseigné quelques trucs ce qui m’a donné une bonne base pour débuter.»

Elle a cependant eu l’occasion de côtoyer des filles au collégial pendant trois ans au Cégep Lévis-Lauzon en hockey féminin. «J’ai eu beaucoup de plaisir et aussi la chance d’avoir un entraineur des gardiens avec qui j’ai pu travailler ma technique.»

À 5 pieds et 5 pouces et 130 livres, elle expérimente depuis un certain temps la réalité d’une fille voulant évoluer avec les garçons, particulièrement une fois adulte. «À un certain âge, ils sont tous plus grands et plus gros que nous. C’est certain qu’il y a une bonne marge. Ce sont les meilleurs joueurs regroupés. C’est plus sérieux, plus physique et très rapide aussi. Ils prennent beaucoup de place devant le filet.»

Consciente qu’elle jouera possiblement les seconds violons cette année, elle accepte son rôle. «Cette année, je serai beaucoup plus deuxième gardien. J’ai joué une année complète il y a quelques années comme gardien #1 dans la LHBBF où nous nous partagions le filet Samuel Fournier et moi. J’avais vu pas mal d’action cette année-là.»

Sportive de nature, elle a aussi pratiqué la balle-molle avant de se tourner vers le deck-hockey en été. La jeune femme de 31 ans souhaite jouer le plus longtemps possible. Elle et son conjoint sont toujours sans enfant, mais peut-être pas pour longtemps. «On attend justement, on profite du hockey avant», confie-t-elle en riant.