Soirée difficile pour Dominique Vien et Benoit Béchard

ÉLECTIONS. La victoire sans équivoque de la candidate caquiste Stéphanie Lachance n’a pas été sans conséquences pour la députée sortante Dominique Vien qui n’a récolté que 27 % des voix, ainsi que pour Benoit Béchard du Parti Québécois qui a terminé en 4e position, derrière Benoit Comeau de Québec Solidaire.

Une cinquantaine de militants libéraux étaient réunis au Parasol de Saint-Malachie afin d’accueillir Mme Vien qui a encaissé la défaite avec humilité.

«Quand on est en politique, on y entre et un jour, on en sort, c’est comme cela. La démocratie s’est exprimée ce soir et j’accepte avec beaucoup d’humilité et de calme le verdict de la population de Bellechasse», a indiqué Mme Vien qui dit avoir rapidement communiqué avec la nouvelle députée, Stéphanie Lachance, pour la féliciter, lui souhaiter un bon mandat et lui assurer de son entière collaboration pour le transfert des dossiers.

«Ça prendra encore quelques heures pour laisser retomber la poussière. C’est un avenir nouveau qui se dessine pour moi et une nouvelle vie qui commence», a-t-elle ajouté en soulignant qu’elle avait apprécié ses quatre mandats à titre de députée de Bellechasse

«Je remercie les citoyens de Bellechasse, car j’ai vécu des moments formidables avec eux. Je pense avoir réalisé des projets spectaculaires à titre de députée, cela les gens le reconnaissent aussi. D’avoir aussi occupé quatre ministères en 10 ans, je le dois aussi aux gens de Bellechasse. Je suis triste, mais comblée aussi.»

Benoit Béchard réaliste

C’est accompagné d’une vingtaine de militants et de bénévoles que le candidat du Parti Québécois, Benoit Béchard, a assisté au déroulement de la soirée électorale dans ses quartiers généraux de Sainte-Claire. Malgré le résultat difficile autant pour lui que pour sa formation politique, le jeune politicien a fait preuve d’un grand réalisme.

Benoit Béchard, accompagné de militants et bénévoles, a regardé le déroulement de la soirée électorale à partir de son local de Sainte-Claire.

«C’est dur quand tu n’as pas de vague pour te transporter. Je voyais les sondages au début de la campagne qui nous donnaient entre 7 et 8 % des voix. Malgré tout, on a mené une bonne campagne, à la hauteur des autres candidats et c’est à l’honneur de notre formation politique.»

Au cours des trois dernières années, le natif de Sainte-Claire dit avoir rencontré près de 15 000 personnes qui lui ont toujours réservé un bel accueil, partout où il est passé. «Les Bellechassois qui sont des gens sympathiques. On a fait la preuve qu’on était encore capables de faire de la politique sur le terrain avec le monde, pas cachés dans des bureaux de comté», a-t-il poursuivi.

Dans l’immédiat, le candidat péquiste entend prendre quelques mois de réflexion, afin de statuer sur son implication politique future. «Il y a, derrière moi, une équipe solide qui va continuer à porter le flambeau au cours des prochaines années. Je demeure un indépendantiste, cela ne changera pas. Si le message indépendantiste ne passe plus autant, c’est possiblement parce qu’on a arrêté de l’expliquer pendant quelques années. Il faudra y voir, c’est important.»

Belle surprise pour Benoit Comeau

À sa troisième campagne électorale dans Bellechasse, Benoit Comeau de Québec Solidaire a triplé son nombre votes comparativement à 2014, ce qui lui a permis de terminer au troisième rang, devant Benoit Béchard du Parti Québécois. Le principal intéressé s’est dit satisfait de ce vote, signe selon lui que le message de son parti passe de plus en plus.

Benoit Comeau, candidat de Québec Solidaire

«Je crois que le message porté au national résonne et mon travail, c’était de porter celui-ci dans Bellechasse et dire ce qu’on peut faire pour la circonscription. Il y a des problèmes systémiques en ce moment et ça affecte tout le monde. Quand on parle de solutions, ça intéresse les gens.»

M. Comeau s’est par ailleurs dit surpris de l’élection d’un gouvernement caquiste aussi fort. Il a dit espérer que la CAQ respectera ses promesses, surtout en ce qui a trait à la réforme du mode de scrutin. «Tous les partis le promettent, mais ne font rien rendus au pouvoir. C’est important pour notre démocratie», précise le candidat solidaire qui n’écarte pas la possibilité de se présenter à nouveau dans quatre ans.