Fraude chez Desjardins: un résident de Bellechasse impliqué?

DESJARDINS. L’annonce du vol de données personnelles de 2,9 millions de membres de Desjardins, la semaine dernière, a fait couler beaucoup d’encre dans les diverses régions du Québec, dont Bellechasse-Etchemins, mais également dans les médias nationaux.

Selon l’un d’eux, le principal suspect dans cette histoire serait un conseiller en marketing et segmentation qui aurait résidé dans Bellechasse par le passé. L’homme de 37 ans serait propriétaire d’un condo à Beaumont et d’une maison à Saint-Charles, selon le quotidien La Presse.

À l’image de d’autres médias, La Voix du Sud préfère ne pas identifier l’individu puisqu’aucune accusation n’a encore été portée contre lui.

Porte-parole médias chez Desjardins, Chantal Corbeil a souligné que l’entreprise avait ciblé quelqu’un à l’interne, mais qu’il n’était pas possible de l’identifier pour le moment car l’enquête est toujours en cours et qu’aucune accusation n’a été portée contre la personne visée.

Mme Corbeil a toutefois mentionné que toutes les caisses du Québec étaient outillées pour répondre aux questions de leurs membres. «On a préparé un document qui vise à répondre à toutes les questions que les gens peuvent avoir au niveau de la sécurité, sur ce qu’ils peuvent faire pour prévenir une future fraude et autres», indique Mme Corbeil.

Selon ce qui avait été signifié par Desjardins la semaine dernière, les renseignements personnels de 2,9 millions de membres auraient été mis sur un fichier et transmis à l’extérieur des bureaux de Desjardins. Il s’agirait du nom, de la date de naissance, de l’adresse, du numéro de téléphone, du numéro d’assurance sociale et des adresses courriel des membres concernés, ainsi que leurs habitudes de consommation.

«Les mots de passe et tout ce qui touche l’authentification des personnes comme les NIP et autres ne sont pas touchés heureusement», précise Mme Corbeil qui précise toutefois que ce coulage d’information ne veut pas nécessairement dire que ces quelque 2,9 de membres auront des conséquences.

«Ce que nous voulions, dans un premier temps, c’était d’informer les membres qu’il y avait eu une fuite de documents et les inviter à la plus grande des vigilances. S’ils voient de quoi de suspect sur leur compte, on les invite à aller voir Equifax et Trans-Union, qui sont des bureaux de crédit, pour s’assurer que tout est correct.»

Les personnes touchées par ce coulage d’information recevront un avis via leur boite de message sécurisée accessible sur leur compte AccèsD. La seule façon d’y accéder est par le biais du site web de Desjardins, pas sur les mobiles et téléphones cellulaires.

«Si une personne ne reçoit pas de message à cet effet, cela voudra dire qu’elle n’est pas touchée», poursuit Mme Corbeil qui ajoute que les personnes touchées recevront, au cours des prochains jours, une lettre par le courrier régulier les invitant à appeler chez Equifax pour activer un code leur permettant de profiter d’un service de protection de leur crédit pendant cinq ans, aux frais de Desjardins.

«Les personnes qui reçoivent des messages par courriel ou par texto ne doivent pas les ouvrir, car il s’agira assurément d’hameçonnage. Ceux et celles qui pensent être victimes de fraude sont invitées à communiquer avec notre service anti-fraude.»