Le maintien à domicile, une priorité pour Marguerite Blais

AÎNÉS. Le maintien des aînés dans leur domicile est une priorité pour le gouvernement de la Coalition Avenir Québec qui travaille également sur la rédaction d’une première politique d’hébergement et de soins de longue durée et d’une politique nationale de soutien aux proches aidants.

C’est ce que soutient la ministre responsable des aînés et des proches aidants, Marguerite Blais, qui était de passage dans Bellechasse le mardi 20 août, dans le cadre d’une tournée des régions qu’elle a lancée il y a quelques semaines.

«Cette rencontre de travail nous a permis de tracer une vue d’ensemble du territoire et de trouver des solutions qui permettront à nos aînés de vivre en sécurité, en santé et heureux dans leur milieu», a indiqué Stéphanie Lachance qui a rappelé que le comté de Bellechasse, comme d’autres régions du Québec, avait une dynamique différente avec une population vieillissante et un grand territoire.

«Ce que les gens nous demandent, c’est de pouvoir rester dans leur résidence le plus longtemps possible. Ils ne sont pas pressés de quitter leur maison et de s’en aller», ajoute la députée de Bellechasse.

La ministre Blais ajoute que cette tournée lui permettra d’être plus au courant de ce qui se passe dans chaque région et de prendre des décisions éclairées sur les orientations gouvernementales futures qui devront être tout sauf du mur à mur.

«Cela prend beaucoup de sécurité et du soutien pour permettre aux personnes autonomes de rester le plus longtemps possible chez elles. C’est le souhait de notre gouvernement qui a injecté une somme supplémentaire de 280 M$ pour qu’il y ait plus de soins et de services à domicile, ainsi que 200 M$ pour qu’il y ait plus de personnel dans les CHSLD et les hôpitaux», poursuit Mme Blais qui rappelle que la moitié de cette somme, soit 100 M$, iront dans les CHSLD, dont 4,7 M$ en Chaudière-Appalaches.

La ministre dit par ailleurs avoir eu de bonnes discussions avec le directeur général de Télésurveillance Santé Chaudière-Appalaches (TSS-CA), Claude Gagnon, ajoutant qu’elle avait été impressionnée par la technologie mise à la disposition des aînés par cette entreprise d’économie sociale basée à Lac-Etchemin.

«J’ai aussi reçu le témoignage d’une jeune infirmière qui nous a parlé de sa réalité en CHSLD et des contacts réguliers qu’elle a avec des personnes qui souffrent d’Alzheimer ou de troubles cognitifs sévères. Il va falloir traiter davantage du volet CHSLD dans la formation de nos infirmiers et de nos infirmières», précise la ministre.

Résidences privées

Depuis le triste accident de L’Isle-Verte en janvier 2014, le gouvernement a resserré les normes et a obligé les propriétaires des résidences privées, peu importe leur taille, à investir davantage dans la sécurité, notamment avec la  pose de gicleurs.

Cette question se pose d’autant plus qu’une résidence privée à Sainte-Sabine a fermé ses portes au cours des dernières semaines, notamment en raison d’un manque de relève et de l’épuisement des propriétaires, de l’obligation pour ces dernières de sécuriser davantage le bâtiment et de l’impossibilité pour la municipalité de fournir une pression d’eau suffisante pour alimenter de tels gicleurs.

Si elle s’est dite désolée de cette situation, elle ajoute que le programme de l’ancien gouvernement libéral, qui amenait une trop forte pression financière sur les propriétaires de ces établissements, est loin d’avoir connu les résultats escomptés puisque seulement 57 des 1 800 résidences privées ciblées se sont conformées jusqu’ici.

Pour améliorer ce bilan, elle ajoute que le gouvernement caquiste avait bonifié l’aide financière qui passe de 3 300 $ à 5 000 $ par gicleur et que ces sommes seront remises non pas sur cinq ans, comme c’était prévu initialement, mais en deux versements, soit 25 % à la signature du contrat et 75 % à la fin des travaux.

«Dans les OBNL d’habitation, on ne payait qu’une porte et il y avait souvent trois pièces. Maintenant, on paie pour chaque pièce et c’est beaucoup plus simple comme cela. On a voulu alléger le processus et cette mesure sera rétroactive pour les 57 résidences privées du Québec qui ont installé des gicleurs», affirme la ministre qui ajoute qu’il ne faut pas jouer avec la sécurité des aînés.