Sainte-Claire: Kerry a besoin d’eau potable

ENTREPRISE. L’entreprise Kerry de Sainte-Claire a besoin d’eau potable pour supporter sa croissance des derniers mois et pouvoir mener à bien ses possibilités de développement.

Le dossier fait actuellement l’objet de plusieurs rencontres et les discussions à cet effet sont en cours depuis plusieurs mois. Des rencontres impliquant à la fois l’entreprise, le monde municipal et certains paliers gouvernementaux ont eu lieu au cours des derniers jours dans le but de faire évoluer le dossier.

Vice-président des opérations du Groupe Kerry, André Amyot insiste pour dire que c’est un beau problème. «C’est une belle situation. Avec les nouvelles lignes de production que nous avons, nous nous étions déjà adressés à la municipalité pour avoir accès à davantage d’eau potable. Certains nouveaux clients ont accéléré nos besoins. Depuis deux ans, nous avons augmenté notre capacité en eau de 30 %. Avec l’arrivée de nouveaux joueurs, c’est un autre 30 à 40 % dont nous aurions besoin. La municipalité est très réceptive. Nous avons beaucoup de support de tout le monde.»

La mairesse Denise Dulac confirme le projet d’augmenter la capacité en eau potable à Sainte-Claire dans le but de subvenir aux besoins de l’entreprise. «Il faudrait augmenter notre capacité de produire l’eau potable. Les besoins de l’entreprise exigent un peu plus de 50 % de toute l’eau potable à Sainte-Claire à l’heure actuelle.»

L’exemple d’Exceldor

Pour Mme Dulac, il n’est toutefois pas question de refiler toute la facture aux citoyens de la municipalité. Elle ne s’en cache pas. Elle aimerait voir le dossier connaitre un dénouement semblable à celui d’Exceldor à Saint-Anselme en 2008, alors que le gouvernement du Québec, le gouvernement fédéral et la municipalité s’étaient impliqués à parts égales dans un dossier similaire.

«Nous avons payé une étude pour connaitre la capacité de nos puits et ce n’est pas un problème. Le hic, c’est notre usine de filtration. Nous avons à la fois besoin de garanties de l’entreprise et d’une aide gouvernementale. C’est un projet de 2 millions de dollars. On estime aussi que l’entreprise a une portée régionale. C’est surprenant de voir d’où viennent les employés qui y travaillent.»

À titre de députée de Bellechasse, Stéphanie Lachance est au fait du dossier depuis le début de l’été dernier.  Comme le dossier implique une infrastructure municipale et qu’il a pour but de soutenir une entreprise, cela ne s’inscrit dans aucun programme normé à l’heure actuelle. «Nous n’avons pas d’enveloppe qui permet de répondre à cette situation. Ça n’existe pas. C’est un beau dossier, mais il faut le travailler. Tous les intervenants sont en mode solution», indique-t-elle.

Mme Lachance est toutefois bien au fait du dossier d’Exceldor et n’écarte pas la possibilité de s’en inspirer, mais d’une manière différente. «Nous avons regardé ce qui s’était fait dans le passé. À l’époque, un fonds existait pour les infrastructures municipales et il avait servi en entier au dossier de Saint-Anselme. Actuellement, nous ne l’avons pas. On essaie d’inventer une nouvelle façon de faire.»

Hésitant à confirmer la chose, André Amyot a finalement admis qu’une autre entreprise, qui serait fournisseuse de Kerry, attend également des développements avant de confirmer sa venue à Sainte-Claire. «Oui, on retarde certaines activités de développement entretemps et oui, cela pourrait avoir un impact dans le futur. Il est certain que si nous ne pouvons avoir accès à une quantité d’eau supplémentaire, on pourrait plafonner, mais ce n’est pas le scénario sur lequel nous travaillons. Au contraire, je vois un dénouement positif dans le futur.»