Armagh: le projet de maternité de recherche ira de l’avant

AGRICULTURE. Plus rien n’empêche la construction d’un bâtiment porcin à Armagh, le Centre de production du porc du Québec (CDPQ) ayant maintenant en main toutes les autorisations à cet effet, confirme le directeur général de l’organisation, Jacques Faucher.

«Nous avions quatre permis à recevoir et nous avons maintenant en main les quatre permis en question. L’accès au site grâce à des ponceaux et le permis de construction, délivrés par la municipalité d’Armagh, nous sont acquis depuis le 19 décembre dernier. Les permis pour les champs sceptique et le creusage de puits ont été également émis par la MRC de Bellechasse», indique M. Faucher qui ajoute que le financement a aussi pu être confirmé avec le ministère de l’Économie et de l’Innovation (M.E.I.), l’autorisation étant officielle depuis la fin décembre.

«L’entente avec le MEI est signée depuis l’été dernier, sauf qu’à l’intérieur de ça, il restait le permis de construction à obtenir. C’était la dernière barrière pour obtenir toutes les autorisations nécessaires au lancement des appels d’offres.»

Le maire de la municipalité d’Armagh, Sarto Roy, croit toujours que le projet sera positif pour sa localité, malgré l’opposition de certains citoyens, surtout que celle-ci doit composer avec une tendance vers la dévitalisation depuis quelques années. «Il y a des pours et des contres. Malgré tout ce qui se passe dans le contexte actuel, il peut encore y avoir du développement chez-nous. C’est un projet pertinent et à la fine pointe de la technologie.»

Ainsi, le projet comprendra une maternité de recherche de 600 truies productives et une soixantaine additionnelles de remplacement. La Commission scolaire de la Côte-du-Sud utilisera le complexe pour plusieurs aspects de formation de la relève dans ce secteur d’activités via le Centre de formation agricole de Saint-Anselme.

Celle-ci voit dans ce bâtiment un bel outil de recherche et de formation pour la filière porcine. Le projet est devenu nécessaire après l’incendie en 2014, du Centre d’excellence en production porcine (CEPP), qui offrait de la formation, rappelle M. Faucher. «Il manque de main-d’œuvre dans cette industrie et il se pourrait que le bâtiment serve aussi à former les travailleurs étrangers qui viendraient œuvrer dans le domaine au Québec», ajoute-t-il en précisant que le dossier final est déjà connu du milieu. «Il y a des petits changements par rapport aux présentations faites devant les citoyens, mais ils sont minimes. Le plus important concerne la fosse qui sera à l’arrière du bâtiment plutôt que sur les côtés.»

Les processus d’appels d’offres publics sont d’ailleurs en cours du côté des équipements, ce qui est presque complété. Celui du contracteur qui sera choisi pour la construction du complexe est en cours. Le dépôt des soumissions est annoncé pour le 31 janvier, indique Renée Caron qui travaille en appui à la direction générale dans le dossier. «Un comité analysera par la suite les soumissions reçues et on espère faire un choix assez rapidement pour sécuriser le début d’une construction tôt au printemps, ce qui est encore possible. Dans l’appel d’offres, nous donnons une date ultime de livraison du bâtiment. Selon leur agenda, ce sera à eux à nous produire un calendrier de réalisation.»

Si l’échéancier envisagé est respecté, l’entrée des animaux dans le complexe pourrait se faire avant la fin de l’année 2020. «C’est ce que l’on souhaiterait, mais on ne sait jamais, des impondérables pourraient naturellement survenir, mais c’est le calendrier sur lequel nous travaillons», indique M. Faucher en terminant.