Eau potable à Sainte-Claire: un dénouement prochainement ?

MUNICIPAL. Les demandes de l’entreprise Kerry et de la municipalité de Sainte-Claire pour augmenter la capacité en eau potable de la localité pourraient être adressées prochainement, estiment les deux organisations.

Kerry a besoin d’eau potable pour supporter sa croissance des derniers mois et mener à bien ses possibilités de développement. Autrement dit, il n’y a rien de nouveau pour l’instant, mais on espère un déblocage prochainement, indique le vice-président des opérations du Groupe Kerry, André Amyot. «Le problème ne vient pas d’une mésentente entre l’entreprise et la municipalité de Sainte-Claire. C’est plus complexe que cela. Il y a plusieurs joueurs impliqués. C’est important pour les gens de le comprendre.»

Il rappelle qu’il n’y a toujours pas d’urgence à procéder pour l’instant, mais qu’une nouvelle positive serait tout de même la bienvenue, surtout que Kerry a toujours des projets de croissance en chantier. «Il n’y a pas d’urgence à court terme, mais les prochaines semaines devraient nous amener un dénouement positif, on l’espère. Nous n’avons pas deux ans à patienter, mais si les choses se règlent bientôt, ce sera bénéfique pour tout le monde. J’ai bon espoir que l’on ait des retours à court terme. Les gens impliqués sont aux faits de nos échéanciers.»

Sans être en mesure de cibler un échéancier précis, la députée de Bellechasse, Stéphanie Lachance, suit elle aussi le dossier de près. «On a quelques scénarios potentiels sur la table et le travail se fait autour de ces scénarios. On se rapproche d’une solution qui pourra éventuellement être proposée aux différents partis.»

Aussi, advenant un dénouement positif, M. Amyot indique que l’entreprise saura faire sa part le moment venu, puisque Kerry est déjà un grand consommateur d’eau potable à Sainte-Claire. L’entreprise convient que l’eau fait partie intégrante de ses produits. «Tout le monde est un client. Tout le monde paye en fonction de son utilisation, ce qui est normal.»

Naturellement, le développement constant de l’entreprise crée une pression constante sur le recrutement de personnel, alors que la région doit composer avec un faible taux de chômage et une pénurie de main-d’œuvre. André Amyot n’y voit aucun inconvénient et ne s’inquiète pas outre mesure. «Étonnamment, nous n’avons pas de difficultés au niveau de l’usine à combler nos besoins. Peut-être que nous avons des incitatifs intéressants qui nous permettent d’avoir du succès dans notre recrutement. On essaie aussi de respecter les autres entreprises de la région dans tout ça. On essaie d’être un membre de la diversité dans Bellechasse et de plus en plus, d’être un bon citoyen corporatif.»

Bon voisinage

La direction de Kerry estime également être proactive vis-à-vis sa croissance, ayant été prévenue d’irritants émanant du voisinage. À ce sujet, l’entreprise travaille depuis un certain temps à améliorer divers aspects de sa présence à Sainte-Claire, notamment au niveau environnemental.

Quelques irritants avec le voisinage font aussi partie du portrait depuis un certain temps, alors que des citoyens indiquent être incommodés par différentes choses, dont des épisodes d’odeurs, du bruit et des lumières éblouissantes provenant de l’usine, dossier sur lequel l’entreprise est également en mode solution.

Pour André Amyot, il est plus simple de composer avec une situation lorsque la problématique est rapidement et clairement identifiée. Il insiste pour dire que jamais l’entreprise ne s’est tournée les pouces lorsqu’elle était interpellée, étant plutôt ouverte à la critique. Il cite en exemple des problématiques d’odeurs vécues dans un bâtiment voisin, de même que des irritants avec les eaux usées de l’entreprise dans le passé.

«Le propriétaire du bâtiment voisin venait nous voir directement, ce qui fait que nous avions rapidement l’heure juste. Quand ça ne fonctionnait pas, il était rapidement dans mon bureau. On a réussi à régler des problèmes avec l’aide de la municipalité, en collaboration avec le propriétaire. Même chose au niveau de l’environnement où nous avons investi beaucoup pour améliorer les choses», rappelle-t-il.

Le directeur de l’usine de Sainte-Claire, Jimmy Chabot, a récemment été mis au fait des doléances de quelques résidents du voisinage, notamment pour des problèmes de bruit causés par les appareils de réfrigération et les camions de livraison. Son objectif est de faire en sorte que la croissance de l’entreprise soit bénéfique pour l’ensemble de la communauté.

«On a le devoir d’être proactif dans tout ça. Sur de possibles problématiques de bruit, le ministère de l’Environnement est venu faire la cueillette de données sur le bruit il y a quelques années et on nous disait que nous étions dans les normes.  Nous avons connu une certaine croissance depuis et il serait peut-être temps de refaire la même démarche pour s’assurer que nous sommes toujours dans les normes.»

Il ajoute que beaucoup de choses se sont faites récemment sur le volet des eaux usées. «Nous travaillons maintenant avec une firme qui nous permet de contrôler les concentrations de certaines matières et de neutraliser les odeurs qui pourraient émaner de notre production en général. On réfléchit aussi à d’autres alternatives en ce sens. Nous sommes à l’affût de tous les irritants potentiels et de toutes les mesures palliatives nécessaires en cas de besoin.»