Saint-Zacharie: la douane fermée temporairement

FRONTIÈRE. La fermeture temporaire de la douane canado-américaine, située à Saint-Zacharie, cause certains soucis aux producteurs acéricoles et forestiers qui doivent se rendre aux États-Unis quotidiennement pour gagner leur vie.

La problématique viendrait du fait que le Canada n’autoriserait plus la circulation d’un douanier américain armé sur le territoire canadien durant une trop longue période. La réplique américaine à cette situation aurait été de fermer indéfiniment le poste le temps qu’une solution ne soit trouvée. Le maire de Saint-Zacharie, Joey Cloutier, fait valoir que les douanes fonctionnent de cette façon depuis très longtemps.

Le député fédéral de Beauce, Richard Lehoux, a été mis au fait de la situation en début de semaine. «Il n’y avait pas déjà assez de problèmes qu’il a fallu qu’ils en ajoutent. Quand on cherche des puces, on est capable de le faire rapidement. L’agent des douanes américaines circule par Jackman pour transiter entre son domicile et le poste frontalier, et a toujours son arme avec lui ce qui fait qu’il se déplace en territoire canadien armé et trop longtemps au goût des autorités canadiennes. Les autorités américaines ont répondu que c’était correct et qu’ils fermeraient le poste lundi (ce matin).

M. Lehoux aimerait que cette décision soit retardée pour laisser aux entreprises en foresterie et acériculture un minimum de temps pour s’adapter ou terminer leur saison. «De toute façon, certaines de ces routes seront bientôt fermées, d’ici deux à trois semaines, pour la période de dégel, jusqu’à la fin juin. On parle de l’équivalent de 300 voyages de bois qui n’a pas encore été transporté et doit l’être d’ici les trois prochaines semaines. Des entreprises québécoises sont déjà en rupture de stock. Ce n’est pas le bon moment. Même scénario pour l’acériculture, alors que c’est maintenant la saison des sucres.»

M. Lehoux indique que le ministre fédéral de la Sécurité publique a été sensibilisé et espère plus d’information à brève échéance. L’Agence des services frontaliers du Canada n’a toujours pas répondu officiellement à nos demandes de la fin de semaine.