COVID-19: rappel des interdictions en vigueur sur la chasse et la pêche

CHASSE/PÊCHE. Alors que les dates pour l’ouverture des saisons de chasse et de pêche sont maintenues et approchent, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, rappelle les interdictions gouvernementales que les amateurs de chasse et de pêche seront tenus de respecter.

La pêche verra sa saison être lancée ce vendredi 24 avril tout comme la chasse au dindon sauvage. La chasse à l’ours ouvrira le 15 mai prochain et les activités de trappages et piégeages, le même jour. Enfin, les amateurs de chasse auront droit de s’élancer pour le chevreuil aux environs du 3 octobre pour l’arbalète et l’arc, puis vers le 17 octobre au fusil. La chasse à l’orignal aura lieu en septembre, comme à l’habitude également.

L’important à retenir est que ces activités sont toujours possibles pour celles et ceux qui peuvent la pratiquer en observant les règles émises par la Direction de la Santé publique.

Les activités de chasse et pêche ne sont pas considérées comme essentielles. Comme les déplacements en lien avec les loisirs ne sont pas considérés «nécessaires», il faudra éviter de se déplacer d’une région ou d’une ville à l’autre, sauf en cas de nécessité, respecter l’interdiction de se rassembler à l’intérieur ou à l’extérieur et maintenir en tout temps une distance de 2 mètres entre les individus. Aussi, le camping est toujours interdit dans les zones d’exploitation contrôlée (zecs).

Impact de la Covid-19 sur les espèces

Le ministère anticipe que les limitations imposées par le gouvernement au niveau des déplacements intra et inter-régionaux auront des impacts sur la pratique de l’activité de pêche, ce qui entrainement forcement une diminution de la pression sur la ressource à court terme.

La diminution de la circulation automobile en cette période de pandémie aura assurément un effet  sur les collisions routières impliquant un cerf de Virginie.  Cet impact impliquant la faune ne sera connu que plus tard, mais sera possiblement positif sur les cheptels qui ont dû la vie dure au cours des deux dernières années. Le ministère indique à titre d’exemple que dans la MRC de Bellechasse, ce sont 127 collisions routières impliquant un cerf qui ont été rapportées par les automobilistes en 2019, alors que la moyenne les deux années précédentes était de 164.

Pour les autres espèces, il nous est malheureusement impossible de quantifier et de prédire quels seront les impacts de la COVID-19 sur les cheptels. Ce n’est qu’au terme des saisons de chasse du dindon sauvage et de l’ours noir qu’il sera possible de statuer sur les ventes de permis. «La vente des permis nous permet de dresser une matrice origine-destination des chasseurs, d’estimer l’effort déployé par la clientèle et le succès obtenu afin de les comparer à ceux des années précédentes», indique Catherine Ippersiel de la Direction des communications du ministère.

«Sur le plan biologique, la situation de l’ours noir demeure sous-optimale alors que le dindon sauvage est encore en phase de colonisation du territoire de la zone de chasse 3. La situation de ces deux espèces autorise le Ministère à y offrir des activités de prélèvement, mais le potentiel d’exploitation demeure somme toute assez limité», ajoute-t-elle en précisant que la Direction de la gestion de la faune de la Capitale-Nationale – Chaudière-Appalaches n’anticipe donc pas de problématique de surabondance si une éventuelle diminution du prélèvement d’ours et de dindons devait se produire.

Bien sûr, la réglementation portant sur les activités de chasse et pêche continue de s’appliquer. Ainsi, les services de la Protection de la faune du Québec sont maintenus, en collaboration avec les organismes gestionnaires de territoires fauniques et les assistants à la protection de la faune.

Pour ce qui est de l’enregistrement obligatoire de la grande faune et du dindon sauvage, le ministère diffusera sur son site Web, avant le début de la chasse, les mesures qui seront prises.