Gravement brûlée, Brittany garde le moral

ACCIDENT. Brittany Therrien de Saint-Philémon se remet lentement de graves brûlures qu’elle a subies lors d’une activité familiale le 19 mars dernier, étant gravement brûlée sur certaines parties de son corps.

La jeune fille de 16 ans était tout simplement assise à la table de la cuisine familiale lorsque le malheureux événement s’est produit. «C’était la fête de ma sœur et ma mère avait préparé une fondue. À un moment donné, on a remarqué qu’il n’y avait plus de flammes dans le brûleur et on souhaitait en remettre. Ma mère nous a demandé d’attendre un peu, car elle devait se rendre à la salle de bain, sauf que mon frère avait compris le contraire et a essayé de le rallumer.»

Les blessures que la jeune fille a subi à l’abdomen sont les plus évidentes.

Malheureusement, le brûleur devait être encore chaud puisqu’il s’est enflammé. «Lorsque mon frère a versé le liquide, ça a fait «woof !!». Par réflexe, il a lâché la bouteille et le liquide s’est étendu sur la table et sur moi. Sur le coup, je ne réagissais pas vraiment. J’ai essayé de me rouler par terre, mais ça ne donnait rien. Comme je portais une chemise boutonnée, je ne pouvais pas l’enlever.»

Sa mère, Annie Allard, raconte avoir voulu éteindre le feu, sauf que les événements se sont déroulés très vite, pour tous les membres de la famille. «Au début, elle a gardé son calme. J’ai voulu éteindre le feu avec un bol d’eau qu’un des enfants m’a fait échapper. J’ai réussi en l’enveloppant avec une couverture.»

Quand une situation du genre survient, il y a d’abord l’effet-surprise. Ensuite, c’est l’adrénaline qui entre en ligne de compte, poursuit sa mère qui cherchait une solution rapide. «On a pensé à briser notre aquarium, puis ensuite je me suis souvenu que nous avions un extincteur. J’étais tellement nerveuse que je ne souvenais plus comment il fonctionnait sur le coup. Tout se déroule tellement vite.»

Sa peau étant brûlée sur certaines parties de son corps, surtout son bras droit, sa cuisse droite et l’abdomen, Brittany a dû être transportée rapidement à l’hôpital en ambulance, sauf qu’en raison de la pandémie, sa mère n’a pu l’accompagner. «Les ambulanciers ne voulaient pas que je l’accompagne. Je n’ai pas pu me rendre la voir à l’hôpital non plus en raison de la Covid», raconte-t-elle.

Après trois semaines à l’hôpital et au retour à la maison, c’est le chien de la famille qui a dû s’habituer à une nouvelle réalité. «Je jouais beaucoup avec et il est énervé généralement. Je pense qu’il a compris qu’il m’était arrivé quelque chose, car je porte souvent un coton ouaté et il me liche le bras. Il a l’air de comprendre que je ne peux pas jouer avec comme avant.»

La jeune fille indique ne plus avoir de douleurs près d’un mois plus tard et semble bien composer avec la situation. «J’ai des douleurs un peu lorsque la physiothérapeute vient et qu’elle étire ma peau, mais pour le reste ça va. Même quand j’ai pris l’ambulance, ce qui m’affectait le plus, c’était de voir ma petite sœur pleurer et tout le monde énervé.»

Brittany conservera sûrement quelques cicatrices de l’événement, ayant dû recevoir quelques greffes de peau pour pallier à ses blessures. Elle demeure positive malgré tout. «Des fois j’appelle ça des taches de vie ou des marques de courage. C’est sûr qu’il va en rester, mais tant que cela n’influencera pas ma vie, que je sois capable de me servir de mes membres, ça ira», dit-elle en terminant.