Locaux améliorés pour le Groupement forestier Bellechasse-Lévis

FORÊT. Au cours de la période estivale, le Groupement forestier Bellechasse-Lévis a investi près de 250 000 $ dans le réaménagement et l’agrandissement de son siège social de Saint-Magloire.

«Nous avons été victimes de deux dégâts d’eau au sous-sol, dont un l’automne dernier. Nous avons perdu beaucoup de documents importants et c’est ce qui nous a incités à aller de l’avant avec ce projet d’importance», indique le président Pierre Mercier qui ajoute que la réfection du bâtiment permettait de répondre à plusieurs besoins de l’organisation.

« On doit augmenter nos effectifs dans les prochaines années et les nouveaux locaux permettront de répondre à cela. On l’a fait aussi pour offrir un meilleur environnement de travail à nos employés et c’est important, car un milieu de travail agréable facilite l’attraction et la rétention du personnel », ajoute M. Mercier.

En plus de l’agrandissement, les travaux ont permis d’installer un système de captation des eaux en vue d’une éventuelle inondation et les plinthes électriques ont été remplacées par des thermopompes. Du nouveau mobilier sera livré incessamment et les dirigeants de l’organisme ont profité de ces travaux pour revoir le positionnement des travailleurs à l’interne, chaque employé ayant un espace de bureau correspondant à leurs tâches et besoins réels.

«Nous avons grandement amélioré nos façons de faire, puis avons informatisé nos opérations administratives et techniques. Nous avons investi beaucoup d’argent dans l’achat de nouveaux logiciels, mais ça valait la peine car nous serons moins embourbés de paperasse et on aura besoin de moins de classeurs, ce qui nous permettra de sauver de l’espace et d’être plus efficaces », précise M. Mercier qui reconnaît que ces investissements sont importants, mais permettront au Groupement forestier de profiter d’une paix d’esprit pour les 30 prochaines années.

Le siège social du Groupement forestier Lévis-Bellechasse, situé à Saint-Magloire, présente un tout nouveau visage.

Main-d’œuvre et développement

Maintenant que le dossier du siège social est complété, l’organisme se tourne vers l’avenir et devra relever plusieurs défis en ce sens. Comme bien d’autres entreprises et organisations, le GFBL est aux prises avec le vieillissement de sa main-d’œuvre, plusieurs employés comptant plus de 30 années de services.

« Ces employés aiment encore leur travail, mais plusieurs d’entre eux souhaitent réduire la cadence et passer de cinq à trois jours par semaine, ce qui nous obligera à embaucher du personnel supplémentaire. Sans oublier ceux qui prendront leur retraite », indique M. Mercier qui ajoute que si du côté des techniciens forestiers, ça se passe assez bien, des problèmes se dessinent en ce qui a trait à l’embauche des futurs employés sylvicoles.

« On a beau faire des démarches, on a de la difficulté à en recruter de nouveaux », affirme le président qui indique que le GFBL devra se tourner vers la main-d’œuvre étrangère. Des démarches en ce sens ont été amorcées, une rencontre avec une entreprise spécialisée dans le recrutement de travailleurs étrangers étant prévue incessamment.

M. Mercier ajoute que les nouvelles modalités gouvernementales, qui obligent les propriétaires de boisés à posséder un plan d’aménagement s’ils souhaitent profiter de crédits de taxes et autres avantages fiscaux, entraîneront à coup sûr une augmentation du membership dans les prochaines années.

«On voulait augmenter le membership depuis quelques années, c’était dans nos objectifs à long terme. Et comme ce sont des organisations comme la nôtre qui sont habilitées à faire des plans d’aménagement, il faudra embaucher davantage de techniciens et d’employés sylvicoles pour appuyer ceux qui sont en place et remplacer ceux qui vont prendre leur retraite au cours des deux ou trois prochaines années.»

Le même problème se posera du côté administratif, pense-t-il, car en ajoutant des techniciens qui auront pour tâche de produire davantage de plans d’intervention, le personnel administratif actuel qui est déjà débordé ne pourra suffire à la tâche. « On souhaite qu’avec le télétravail, on pourra embaucher quelqu’un qui pourrait travailler à distance. »

Soulignons que le Groupement emploie actuellement 17 personnes et dessert 756 propriétaires forestiers qui sont membres de l’organisation.

Penser à l’avenir

Pierre Mercier souligne que le groupement forestier avait confiance en l’avenir et souhaitait accentuer sa présence dans le milieu ainsi que de nouvelles avenues de développement, complémentaires à la mission de son organisation. « On achète des lots quand l’occasion et il faut maintenant voir comment on peut utiliser les restes de bois qui demeurent sur les lots de nos membres. Il faut récupérer cette ressource et trouver de nouvelles avenues de transformation », signale-t-il en précisant que le GFBL souhaitait favoriser des projets de biomasse, de fabrication de granules de bois ou autres.

«On veut que notre personnel travaille à l’année avec une rémunération intéressante en tout temps. Ceux qui travaillent en forêt ont des périodes plus creuses et on aimerait trouver de quoi pour qu’ils puissent travailler à l’année. »