Première grève matinale chez les enseignants de la région

TRAVAIL. Les enseignants du Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin (CSSBE) et du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud (CSSCS) ont tenu une journée de grève le mercredi 14 avril, de minuit à 9h30.

En matinée, ces derniers ont effectué différentes actions pour obtenir le soutien du public. À Saint-Georges, un convoi de voitures a traversé la ville entre 7h30 et 8h30. Plus de 250 véhicules ont circulé sur le boulevard Lacroix en aller-retour, du Carrefour Saint-Georges au coin de la 175e Rue.

« Il y a eu aussi des convois de voitures à Sainte-Marie et Lac-Etchemin. D’autres endroits faisaient seulement du piquetage. Notre convoi était escorté par la Sûreté du Québec, qui connaissait l’itinéraire de la manifestation », explique Martin Loignon, membre du conseil d’administration du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière (SEC) et enseignant en mathématiques à la polyvalente Saint-François de Beauceville.

Déranger autrement

Ce principe de grève visait à perturber l’administration scolaire, tout en minimisant les répercussions sur les services éducatifs. Il s’agit d’une première expérience du genre pour les membres du SEC.

À Lac-Etchemin, un convoi s’est mis en branle à partir du stationnement de l’épicerie Metro.

« On voulait faire quelque chose d’innovant, en dérangeant le moins possible nos élèves. Tout a été fait dans le respect des mesures sanitaires », dit Brigitte Laflamme, autre membre du conseil d’administration du SEC et enseignante à l’école L’Éco-Pin de Notre-Dame-des-Pins.

Cette grève visait tous les secteurs d’enseignement : le préscolaire et le primaire, le secondaire, la formation professionnelle et la formation générale des adultes. Au Québec, elle impliquait 58 centres de services scolaire.

Les enseignants sont représentés par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT).

« On veut faire comprendre au gouvernement qu’il est temps que ça bouge. Ça fait un an que notre contrat de travail est échu. Rien de sérieux n’est survenu aux tables de négociations », affirme Martin Loignon.

Quatre autres journées sont incluses dans le mandat de grève. Elles seront exercées au moment opportun. Les enseignants réclament des améliorations significatives dans leur quotidien, comme une meilleure composition des classes et des ajouts de services, un allègement de la tâche, de meilleurs salaires et moins de précarité.