Passeport vaccinal : pas avant le 1er septembre

PANDÉMIE. À compter du 1er septembre, le gouvernement pourra, si nécessaire, exiger une preuve de vaccination à deux doses pour accéder à certains services jugés non essentiels.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a présenté en conférence de presse mardi en début d’après-midi, les détails de l’utilisation future de ce qu’on appelle le « passeport vaccinal ».

« Comme je l’ai dit, il n’est plus possible de penser à reconfiner de grands secteurs de l’économie. Ainsi, quand tout le monde aura eu la chance d’être vacciné, au début de septembre, si la situation épidémiologique reste stable et uniquement pour des services non essentiels, nous pourrons alors faire des interventions ciblées qui limiteraient l’accès à certains lieux à des personnes non adéquatement vaccinées », a expliqué le ministre.

Concrètement, cela voudrait dire, par exemple, que si une éclosion importante survenait dans les restaurants d’une ville, le gouvernement pourrait alors exiger que les clients de ce secteur fassent la preuve qu’ils ont reçu les deux doses de vaccins pour être servis.

« En fait, c’est une alternative au confinement, un outil pour le gouvernement pour exiger des mesures spécifiques, dans un lieu donné, sans devoir fermer complètement des secteurs économiques », a-t-il expliqué.

En ce qui concerne les écoles, le ministre considère qu’il s’agit d’un service essentiel, donc il n’envisage pas l’exigence de la preuve vaccinale. « Mais, par ailleurs, on pourrait limiter l’accès de certaines activités comme les sports d’équipe ou autres. »

Le ministre incite donc les étudiants à se faire vacciner pour une première dose en juillet. « Ils pourront alors avoir la seconde avant la rentrée et de profiter de toutes les activités scolaires ».

Le gouvernement n’envisage pas de rendre la vaccination obligatoire et compte toujours sur la bonne volonté des gens pour atteindre les cibles qui permettraient une immunité communautaire.

Le ministre a rappelé que 95 % de tous les nouveaux cas et les nouvelles hospitalisations entre le 27 juin et le 3 juillet touchent des personnes qui n’ont pas été vaccinées.

Bien sûr, ces nouvelles mesures pourraient être chambardées si une nouvelle vague causée par un variant survenait à l’automne. « Mais la meilleure façon de s’en prémunir reste la vaccination. La vaccination, c’est le passeport vers un retour à la normalité », conclut-il.