Baisse de clientèle à prévoir dans certains arénas

MUNICIPAL. Les effets de la pandémie et l’arrivée d’un passeport vaccinal pourraient provoquer une baisse de fréquentation et de location des heures de glace dans certains arénas de la région.

Selon quelques gestionnaires interrogés par le journal, la fermeture des arénas, pendant la pandémie, a eu pour conséquence que certaines personnes ont modifié leurs habitudes ou tout simplement trouvé une autre activité à pratiquer. Jumelées à l’exigence du passeport vaccinal, les locations de glace diminueront inévitablement à certains endroits, tandis que d’autres, de par leur clientèle, demeureront stables.

Gérant de l’aréna à Lac-Etchemin, José Poulin s’attend à une baisse qui pourrait atteindre les 40 %, rien de moins. « Nous aurions eu une baisse quand même, mais le passeport vaccinal augmente les impacts négatifs. Les locations de soir et de semaine, ça va bien, sauf que pour les week-ends, les locations potentielles sont surtout au niveau des jeunes et eux, ne sont pas vaccinés. »

Il ajoute qu’une ligue de hockey olympique a déjà annoncé qu’elle ne serait pas sur les rangs cet hiver, puisque plusieurs joueurs ne sont pas vaccinés. Les récents regroupements au hockey mineur laissent aussi entrevoir une baisse de la demande des heures de glace, puisque les locations se feront dans différents arénas de la région et il y aura possiblement une baisse au niveau des inscriptions.

Le scénario est différent ailleurs, à Saint-Isidore par exemple, indique le responsable, Alain Pelletier. « La plupart de nos locations sont stables, sauf que certains ont retardé le début de leur saison, car ils n’étaient pas vaccinés. Nous n’avons pas perdu de groupes, car nous n’avons pas de ligues comme telles. Ce sont toujours les mêmes joueurs à la même heure, le même soir. Tous nos locataires ont un courriel et on transmet régulièrement de l’information et nos façons de faire. »

À cet endroit, les participants seront vérifiés une fois seulement et non à chacune des séances. « On aura une liste des joueurs avec les numéros de téléphone et sur la feuille, une fois qu’un joueur aura été scanné, on cochera son nom. Si des joueurs remplaçants se présentent, on les scannera à leur tour. »

À Saint-Joseph, Marie-Andrée Roy avoue que le passeport vaccinal n’a que des désavantages pour les gestionnaires. « Sans annuler des ligues, il y a une réduction des heures. Pour les activités libres, on devra prévoir une ressource supplémentaire pour la vérification des passeports. Ce sont des coûts additionnels, alors que nous aurons possiblement moins de revenus. »

À Sainte-Claire, Rémi Roy estime que la situation sera à peu près normale, la majorité des utilisateurs comblant la plupart des exigences. « Des organisateurs ont eu une crainte, car certains joueurs, dont des gardiens de but ont tardé à se manifester en raison du passeport vaccinal. Les ligues et équipes auront possiblement suffisamment de joueurs pour une saison à peu près normale. Il est vrai que certains jouent dans plusieurs ligues aussi. »

Les gestionnaires d’arénas opérant avec une glace naturelle jugent cependant qu’il est un peu tôt pour tirer des conclusions. « -On constate qu’il y a beaucoup d’intérêt. Chez les jeunes, ça ne semble pas être un problème. Chez les adultes, les inscriptions ne se font qu’en octobre chez nous. Le passeport va -peut-être changer la donne, on verra », indique Roland Charest, responsable des loisirs et de la culture à Sainte-Justine et où le Centre -Claude Bédard devrait ouvrir normalement le 5 novembre prochain.