Pascal Rousseau est le nouveau maire de Saint-Charles

MUNICIPAL. Pascal Rousseau est devenu officiellement maire de la municipalité de Saint-Charles jeudi dernier, à la suite du désistement du maire sortant, Martin Lacasse, qui a choisi de se retirer de la campagne municipale actuellement en cours.

Ce dernier avoue avoir été surpris d’apprendre la chose. « Ça m’a surpris, oui. Quand je me suis présenté, il avait déjà posé sa candidature, mais en même temps, il a fait un mandat de maire et plusieurs comme conseiller auparavant, alors il avait déjà donné pas mal. Je pensais quand même que nous aurions une élection. »

Le principal intéressé estime être rendu à cette étape de sa vie et pense pouvoir encore être utile à sa communauté. « Je suis rendu là. J’ai 47 ans et j’ai commencé à travailler à temps plein à l’âge de 16 ans. Je me suis dit pourquoi attendre avant de m’investir. Je suis à mon meilleur, mes enfants ont vieilli et sont autonomes. Ma conjointe a son commerce et j’ai le mien. Je suis capable de moduler mon horaire en conséquence. À 65 ans, tu as moins d’énergie ou moins le désir de développer ou de foncer. »

L’évolution de certains dossiers, au cours des dernières années, l’a interpellé, même s’il suivait leur évolution avec un certain recul. La possibilité de voir le terrain de tennis démantelé est l’un de ceux-là. « Le dossier du dek hockey m’a donné des frissons. Quand nous avons fait le terrain de football avec la commission scolaire, le terrain de tennis aussi. Nous avions mis beaucoup d’énergie à l’époque. Quand on a annoncé que ça deviendrait une surface de dek hockey, ça m’a froissé, car nous n’avions pas été consultés et les gens du village m’en parlaient. Je n’aime pas qu’on défasse des choses sans m’en parler comme citoyen. Il faut que ce soit analysé. »

Ayant déposé sa candidature le 1er octobre dernier, Pascal Rousseau savait fort bien qu’il briguerait les suffrages sans avoir de véritable expérience en politique municipale au préalable. « Je suivais la politique municipale de mon village avec du recul. J’étais impliqué pas mal, au niveau des loisirs entre autres. Ce qui me tracassait, c’est que nous étions 2 200 il y a 20 ans et nous sommes 2 400 peut-être aujourd’hui. Je me demandais pourquoi on ne développait pas plus. Je veux un genre de politique familiale, des nouveaux résidents. Je veux non seulement que les gens viennent s’établir, mais restent à Saint-Charles. Ne pas voir des affiches à vendre partout. »

Il semble évident qu’il souhaite voir sa collectivité profiter de l’essor visible dans quelques villages voisins. « La politique municipale m’intéresse parce que je vois ce qui se passe autour. Je vois que certains ont le vent dans les voiles et souhaitent avancer. Mon village, je l’ai à cœur et j’ai le goût de lui donner un élan, sans tout virer è l’envers, mais petit à petit. »

C’est ainsi qu’il espère jouer le rôle du rassembleur, et non de la division. « Je me suis présenté sans équipe. Je connais tous les conseillers qui sont déjà élus. Mon travail à moi sera de les amener de mon côté. Il faut avancer tout le monde ensemble et non divisé. Je ne suis pas là pour un seul mandat, si les gens m’apprécient. Certains dossiers sont déjà ouverts, alors le premier mandat va servir à ça. D’autres suivront quand ce sera le temps et l’opportunité. »

De par sa personnalité, Pascal Rousseau amènera inévitablement une autre couleur à la direction de sa localité. « Ma force n’est pas les études ou la comptabilité, mais mon réseau de contacts, mon côté relations publiques. J’ai des mentors en politique municipale. Il y a des gens qui ont été des exemples pour moi qui vont me conseiller quand j’en aurai besoin. Je ne suis pas inquiet. Je ne me gênerai pas pour aller chercher de l’inspiration au besoin. Je connais beaucoup de monde qui font différentes choses. Les gens me connaissent, ma force est de parler, discuter, j’ai une bonne écoute et tout ça va me servir. »