Victoire de Pierre Poilievre: Dominique Vien déçue, mais respecte le résultat

POLITIQUE. La victoire sans équivoque de Pierre Poilievre qui, samedi soir, est devenu le nouveau chef du Parti conservateur du Canada avec 68,15 % des voix dès le premier tour est assurément loin des attentes des partisans de Jean Charest qui tentait un retour sur la scène politique fédérale.

Coprésidente de la campagne de M. Charest pour le Québec et ardente défenseure de l’ancien premier ministre québécois, la députée de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, Dominique Vien, n’a pas caché sa déception devant ce qui, a-t-elle avoué d’emblée, n’était pas celui qu’elle espérait.

« Je n’enlève rien aux autres, mais je pense que M. Charest aurait fait un excellent chef du parti conservateur et un excellent premier ministre canadien. Les membres se sont exprimés et je ne peux pas faire autrement que respecter cela, en grande démocrate que je suis, d’autant plus que le résultat du vote était sans équivoque à 68 % au premier tour », a-t-elle mentionné 24 heures après ce vote.

« Je prends acte du résultat. Nous avons un caucus demain (lundi) et je m’y présenterai. Dans ce cas-là comme dans ma vie en général, je ne suis pas quelqu’un qui prend des décisions de façon impulsive ou compulsive, je pense que la précipitation est mauvaise conseillère », a-t-elle indiqué en ajoutant qu’elle avait bien hâte rencontrer M. Poilievre et voir la suite des choses, tout en rappelant qu’elle prendra un certain temps pour évaluer l’environnement politique qui se présentera devant elle et ses collègues.

« Je considère que c’est un homme intelligent et plein de talents et cela, M. Charest l’a aussi mentionné hier lors d’une réception après le vote. Je vais voir comment on va faire pour unifier ce parti-là, car gagner une course à la chefferie c’est une chose, mais unir le parti en est une autre », poursuit-elle en ajoutant que pour gagner la prochaine élection fédérale contre les Libéraux, il faudra accueillir et surtout convaincre d’autres personnes progressistes qui ne sont pas des Conservateurs.

« On pense que les Canadiens méritent un meilleur gouvernement, un gouvernement qui s’occupe d’eux et de leur qualité de vie. Je pense que les Conservateurs sont en mesure de le faire, mais il faudra convaincre les gens se trouvant sur plusieurs échiquiers politiques », dit-elle en terminant.