Les propriétaires de la Villa des Etchemins conserveront leur certification

SANTÉ. Forcés de se départir de la résidence pour personnes âgées le Manoir Liverpool à Lévis à la suite du dépôt d’un rapport dévastateur, les propriétaires de la Villa des Etchemins à Lac-Etchemin conserveront leur certification à cet endroit.

Propriété de Claude Talbot et Manon Belleau, le Manoir Liverpool a fait l’objet d’un rapport très sévère du CISSS Chaudière-Appalaches qui a finalement été rendu public vendredi dernier. Le document fait état de lacunes au sein de la résidence qui existaient bien avant l’arrivée de la COVID-19. Soins incomplets, résidents sous-alimentés et privés de bain, employés aux comportements négligents, puis lacunes sur le plan de l’hygiène et dans l’administration des médicaments ont notamment été soulevés.

Sans avoir réalisé une enquête aussi approfondie, le CISSS Chaudière-Appalaches s’est tout de même intéressé à la situation vécue dans les deux autres résidences appartenant aux deux propriétaires, dont la Villa des Etchemins. Directrice des volets qualité, évaluation, performance et de l’éthique au CISSS, Valérie Lapointe explique que des visites ont été effectuées à la résidence de Lac-Etchemin, justement parce la résidence est la propriété des mêmes personnes.

« À cet endroit, nous avons un pouvoir d’inspection pour aller valider à tout moment la conformité aux critères du règlement et pour nous assurer que la sécurité des usagers est adéquate. Autrement dit, on peut débarquer et faire des inspections sur place et recueillir toutes les informations nécessaires pour ensuite faire un jugement. Lorsque l’inspection démontre des écarts de conformité, il y a des attentes de signifiées à la ressource pour qu’elle puisse se conformer. Si ce n’est pas à notre satisfaction, là on commence à parler de révocation, ce qui ne fut pas le cas à Lac-Etchemin », a-t-elle résumé.

De légères améliorations

Quelques éléments ont été soulevés, mais rien de l’ordre de ce qui a été dénoncé au Manoir Liverpool. « Ce sont des éléments d’amélioration assez légers. Certains résidents ne portaient pas bien leur bracelet pour le système d’appel, des éléments en lien avec l’attestation de RCR de certains employés ont aussi été observés. La présence d’un produit de désinfection en vaporisateur a dû être modifiée pour des questions de sécurité des résidents. Ces choses ont été validées ensuite lors d’une visite surprise », précise Mme Lapointe.

Elle ajoute que la plus récente visite s’est faite le 8 janvier dernier, sur l’heure d’un repas, ce qui s’est avéré concluant, autant par la nourriture que les soins donnés. « Globalement, ce que l’on fait, nous questionnons des résidents, on regarde les menus et on va même à ouvrir les frigos pour voir si les collations sont suffisantes, etc. »

Ce type de visites pourrait devenir la norme dans le futur et des leçons émanent de la situation évoquée au Manoir Liverpool, confirme Mme Lapointe. « On questionne de plus en plus les résidents, on s’entretient avec les personnes responsables sur place et au sortir de la rencontre du 8 janvier à la Villa des Etchemins, il n’y avait même pas lieu de faire des recommandations. »