Une dure épreuve à surmonter

TÉMOIGNAGE. Perdre un enfant est un cauchemar que redoute tout parent. Imaginez quand il s’agit d’un nourrisson qui n’a que quelques semaines de vie.

C’est le drame qu’ont vécu les membres des familles Côté et Richard de Sainte-Claire lorsque, le 12 juin dernier au matin, Robin Côté et sa conjointe Stéphanie Boeykens ont retrouvé le corps inanimé de leur petite Maya, 17 jours.

«Il a été rapidement prouvé que notre petite Maya est décédé du syndrome de la mort subite du nourrisson. On ne connait pas encore la cause exacte, car les résultats de l’autopsie ne seront pas connus avant deux mois, sinon davantage», signale la grand-mère de la fillette, Monique Richard.

La nouvelle a beaucoup fait jaser à Sainte-Claire et les paroisses environnantes, ainsi que sur les médias sociaux où les messages de sympathie envers la famille ont été nombreux. La présence de nombreuses voitures de police ainsi que de véhicules de la morgue, venus recueillir la petite victime, n’est également pas passée inaperçue.

«Nous avons le réconfort de savoir qu’il s’agit d’une mort subite du nourrisson, que les parents n’ont rien à voir là-dedans et qu’ils n’ont pas à être condamnés ou jugés, ce que certains seraient peut-être portés à faire. Au contraire, ils ont besoin de soutien et de réconfort. C’est ce que nous essayons de leur donner tous les jours», poursuit-elle.

Mme Richard précise que la mort subite du nourrisson était une notion dont elle n’avait pas entendu parler depuis longtemps. «Il paraît toutefois qu’il y en aurait de plus en plus, ce qui nous surprend toujours un peu. Les enquêteurs qui sont venus chez nous étaient spécialisés dans ce domaine. Ils nous ont beaucoup parlé, informés et réconfortés. Nous leur en sommes très reconnaissants.»

Mme Richard ajoute que si elle et son époux (tout comme les grands-parents maternels) se sont sentis bousculés dans cette histoire, ce n’était rien comparativement à ce que vivent les parents. «Ils ont à gérer leur peine, d’abord, mais aussi celle des enfants, surtout le plus vieux qui n’a pas encore 5 ans. Pour lui, sa petite sœur est grise et morte. Ça risque de rester marqué pour longtemps.»

Une grande tristesse

Monique Richard mentionne que la petite Maya était le premier enfant de leur fils, mais aussi leur première petite-fille. «C’était une enfant en santé, on l’aimait tous et là, on la perd après 17 jours. C’est injuste et difficile pour nous tous, mais aussi pour notre bru qui avait perdu son premier mari en raison du cancer il y a une couple d’années. Les parents ne se sentent pas bien et doivent vivre leur deuil. Ils pleurent encore beaucoup, chaque nuit, c’est très difficile. Il est important qu’ils aient du réconfort.»