Un Épervier déployé en Irak

SAINT-HENRI. Membre des Forces armées canadiennes, Steven Gagnon de Saint-Henri sera bientôt déployé en Irak pour un séjour de quelques mois.

Résident de Saint-Henri, le Caporal Gagnon laissera naturellement sa conjointe et son entourage pour l’occasion, mais aussi ses coéquipiers des Éperviers de Bellechasse de la Ligue de hockey Côte-du-Sud (LHCS) avec qui il a joué une quinzaine de matchs et récolté, au passage, deux buts et quatre passes pour six points. Il a joué son dernier match le 4 janvier dernier contre le Plastique Moore à Saint-Damien.

Le caporal Steven Gagnon se prépare depuis un certain temps à être déployé en Irak.

Une fois là-bas, son rôle sera des former les soldats irakiens aux côtés des troupes américaines. Son départ a toutefois déjà été repoussé confie le principal intéressé. «Nous n’avons pas encore de date formelle. Nous devions quitter il y a environ deux semaines», précise-t-il. «Je voulais arrêter deux semaines avant le départ, pour éviter les blessures. L’armée ne m’empêche pas de pratiquer le sport, mais je dois agir avec ma tête. Maintenant, nous n’avons pas encore quitté alors oui, j’aurais peut-être pu jouer quelques matchs de plus.»

À sa première saison avec les Éperviers, il avoue avoir été agréablement surpris de l’esprit de groupe et de la camaraderie qui règne dans le vestiaire de l’équipe. «C’est vraiment plaisant. Je connaissais déjà quelques gars, mais j’étais loin de m’attendre à avoir autant de plaisir.»

S’il réside maintenant à Saint-Henri, c’est surtout à Lévis qu’il a pratiqué le hockey étant plus jeune. «J’ai eu un parcours spécial dans le hockey. J’ai terminé mon Junior AA avec Lévis. J’ai failli jouer avec le Lafontaine de Bellechasse, sauf que Lévis n’avait pas voulu me libérer à ce moment-là. Ça m’avait démotivé pas mal et j’ai dû redoubler d’efforts.

Il se réjouit d’avoir choisi la localité pour s’y établir. «J’ai toujours aimé Saint-Henri. J’ai travaillé pendant cinq ans au IGA, à l’époque où c’était monsieur Buteau qui était propriétaire. J’étais au secondaire à ce moment-là.»

S’il avoue partir avec quelques craintes, il s’estime prêt à jouer son rôle et embrasse la carrière qu’il a choisie. «J’ai attendu quelques années avant de finalement être accepté. C’est ce que je voulais faire depuis que j’ai 16 ans, j’ai finalement été accepté à 20 ans. Je n’étais pas très doué à l’école, mais j’étais vaillant et débrouillard.»

S’il envisage déjà un retour avec les Éperviers à son retour d’Irak, il espère également graduer au sein des Forces canadiennes. «J’ai fait mon cours de chef l’an dernier et possiblement que je vais graduer à mon retour de mission. Je l’espère en tout cas.»