Alerte rouge: Richard Couët peu surpris
COVID. Le préfet de la MRC des Etchemins, Richard Couët, s’est dit peu surpris de la décision du gouvernement Legault de faire passer la région Chaudière-Appalaches en mode alerte rouge.
« Avec les chiffres des derniers jours, ce n’est pas surprenant. Les statistiques n’étaient pas bonnes, même pour Les Etchemins où on avait 7 cas jusqu’en juillet, contre 31 ou 32 cas diagnostiqués aujourd’hui », mentionne-t-il.
« Avec près de 900 cas au Québec l’autre jour et 750 hier, puis près de 50 nouveaux cas en Chaudière-Appalaches, on n’a rien pour contester. Un moment donné, il faut quelqu’un pour prendre les décisions et ce sont eux (le gouvernement) qui le font. Est-ce qu’elles sont toujours bonnes, je ne sais pas, mais un moment donné, il faut se fier à quelqu’un », poursuit-il.
M. Couët croit par ailleurs qu’il aurait été difficile pour le gouvernement Legault de prendre la région de Chaudière-Appalaches et la diviser par MRC, même si certaines comme Les Etchemins ou Robert-Cliche ont moins de cas actifs.
« Ce serait difficile de dire aux restaurateurs et tenanciers de bars de Saint-Georges que leurs établissements ferment alors que ceux de Saint-Joseph, par exemple, demeurent ouverts. Les gens auraient commencé à circuler davantage », précise-t-il.
Il pense que les régions de Charlevoix et Portneuf, qui ont été séparées du reste de la Capitale-Nationale, présentent des caractéristiques géographiques ayant permis une telle décision, principalement en raison de leur éloignement. « La région de Charlevoix commence à Saint-Tite-des-Caps et il n’y a qu’une route qui s’y rend », rappelle-t-il.
S’il convient qu’il était difficile pour le gouvernement de fermer à nouveau les bars et restaurants dans les régions rouges, il est convaincu que « c’est pas mal moins pire que de tout fermer. « En mars, ils ont tout fermé, mais on sent qu’ils ne veulent pas faire la même chose en ce moment-ci. C’est important de garder les écoles ouvertes, même s’il y a des cas. Ils vont peut-être ralentir un peu l’économie, mais au moins les usines et la majorité des commerces restent ouverts. »
M. Couët se dit d’avis qu’un autre gouvernement, peu importe leur allégeance, ne ferait pas mieux. « Je ne voudrais pas être à leur place. Ils ont ramené François Legault à l’avant-plan, car il y a du monde qui l’écoute et il a l’air plus convaincant. »
Si la fermeture annoncée est d’un mois pour le moment, M. Couët croit que ce sera difficile de résorber la situation en si peu de temps et pense, sans l’espérer toutefois, que ça se poursuivra au-delà de cette date. « Avec ce que j’entends, avec les gens qui disent que ce n’est pas grave et qui ne semblent pas écouter le message ou suivre les consignes, je m’interroge. »