Après six ans, l’avis d’ébullition levé définitivement à La Durantaye
MUNICIPAL. L’avis demandant aux citoyens de La Durantaye de faire bouillir leur eau avant de la consommer, qui était en vigueur depuis juillet 2016, est enfin levé.
La municipalité de La Durantaye a finalement obtenu, le lundi 10 juillet dernier, l’autorisation de ne plus de transmettre d’avis d’ébullition, ce qui réjouit le maire Yvon Dumont qui n’a pas caché son exaspération devant la situation.
« Cela fait plusieurs années que ça dure », a indiqué M. Dumont après la séance de juillet du conseil de la MRC de la MRC de Bellechasse.
Ce dernier a rappelé que dès l’automne 2020, soit quatre mois après le début des travaux de mise aux normes de l’usine de traitement de l’eau potable, en juin, les ingénieurs au dossier s’étaient aperçus que le bâtiment abritant les équipements de traitement n’était plus conforme aux normes, ce qui a forcé la municipalité à investir dans la réfection de celui-ci également.
Si la mise aux normes du système de traitement en lui-même a été complétée en décembre 2020, des problèmes de turbidité sont apparus avec la présence de nouveaux métaux dans l’eau en janvier 2021, problèmes ont été réglés définitivement en début d’année 2023.
« L’eau a toujours été traitée avec du chlore, soit depuis 40 ans, et le ministère de l’Environnement nous disait que lorsqu’ils faisaient des tests au fonds des puits, il y avait présence de contaminants et qu’ils ne pouvaient pas laisser cela passer. Quand ils sortaient des sources d’eau, on traitait cette dernière, mais ce n’était jamais correct pour eux. On a fait deux ou trois essais de traitabilité afin de trouver la méthode idéale pour la traiter en séparant l’entrée d’eau de la source de l’entrée du puits artésien et une fois cette eau traitée, c’était conforme », rappelle M. Dumont en ajoutant que c’est en février 2023 que la municipalité avait obtenu son certificat d’autorisation environnementale. Entre cette date et aujourd’hui, cinq autres mois se sont écoulés.
« Tu as beau te choquer et chialer, ça ne donne rien. Notre députée a eu beau nous défendre, il se passe quelque chose de pas correct au gouvernement. C’est incroyable les délais qu’on a dû subir pour obtenir notre certificat. Puis cette levée de l’avis », poursuit le maire en ajoutant qu’il consommait l’eau comme elle était, car elle était bonne.
« Cela fait 40 ans qu’on la consomme ainsi, qu’elle est traitée de cette façon-là. Des citoyens ont cru, au départ, que notre eau n’était pas potable alors que ce n’était pas le cas. Je ne me suis jamais gêné pour dire et écrire que notre eau était potable, que c’est le mode de traitement que le ministère n’acceptait pas, car il n’était pas fiable à ses yeux », poursuit-il en ajoutant que les spécialistes du ministère leur disaient que s’ils devaient manquer de chlore, en pleine nuit ou autre, personne n’allait pouvoir leur dire.
« On leur disait que nos employés municipaux allaient vérifier chaque jour pour s’assurer que les quantités de chlore étaient suffisantes, mais ce n’était pas correct pour eux. »