Au moins deux candidats en lice à Saint-Raphaël

MUNICIPAL. Les citoyens de Saint-Raphaël iront aux urnes le 5 novembre prochain à l’occasion des élections municipales puisqu’au moins deux candidats à la mairie se sont déjà manifestés.

Si le maire sortant, Gilles Breton n’a pas encore choisi si un troisième mandat l’intéressait, Hermel Boucher et Gaétan Lortie seront de la course. S’ils n’ont pas de programme détaillé pour l’instant, les deux hommes ont déjà quelques idées sur la table. Les deux candidats souhaitent d’ailleurs mettre un terme à un litige opposant la municipalité à un citoyen du rang Tadoussac et revoir les modalités et implications du Plan d’implantation et d’Intégration architectural (PIIA) de la localité.

Hermel Boucher

Un premier candidat s’est manifesté rapidement, soit Hermel Boucher qui demeure à Saint-Raphaël depuis sept ans. Retraité du milieu de la construction, M. Boucher a œuvré à titre d’entrepreneur en plomberie et chauffage et a déjà été propriétaire d’un établissement hôtelier sur la Côte-de-Beaupré. Il souhaite ramener de la transparence dans le lien entre la municipalité et ses citoyens. «Trop de choses se décident en catimini, sans que les citoyens ne s’en rendent compte. On profite du fait que peu de personnes assistent aux rencontres du conseil ou s’y intéressent plus ou moins. Autre chose, les membres du conseil sont-ils bien renseignés sur tout ce qu’ils doivent se prononcer? Sûrement pas toujours à mon avis.»

À l’image de son adversaire, M. Boucher se montre critique aussi envers le PIIA de la municipalité et trop de sévérités en termes d’urbanisme existent à Saint-Raphaël selon lui. «Ces programmes ont des avantages et des effets pervers. Les résidents du 1er rang et de la rue Principale sont déjà affectés par tout le transport lourd qui y circule. En plus, on leur impose des choses pour la rénovation qui leur coûtent deux et trois fois le prix. Plusieurs n’ont pas les moyens. Les gens qui veulent vendre leurs résidences ne réussissent pas à le faire».

Il souhaite aussi améliorer la circulation et le stationnement des camions au cœur du village.

Gaétan Lortie

Gaétan Lortie se considère comme un intellectuel et s’intéresse à la politique municipale. Il estime qu’une élection sera bénéfique, car cela forcera les candidats à se prononcer sur différents sujets. «Je n’ai rien à dire contre les élus actuels, mais plutôt aux gens qui ne s’y intéressent pas, au fait qu’il n’y a pas eu d’élections les deux occasions précédentes. On ne peut contenter tout le monde, je comprends ça. On peut toutefois écouter celles et ceux qui ne sont pas contents.»

M. Lortie a dû composer avec des problèmes de santé, au cours des dernières années, qui sont maintenant derrière lui. Il se dit en bonne forme et a déjà quelques idées sur papier. «En terme de développement, est-ce que l’on pourrait davantage impliquer les entrepreneurs? Pourquoi quelqu’un qui a déjà payé sa taxe de bienvenue une première fois et qui déménage ailleurs sur le territoire doit de nouveau payer cette taxe? Les loisirs, personne ne se plaint, mais il y a près de 230 000 $ qui y sont investis chaque année. Il n’y a presque rien en culture. On peut sûrement en parler aussi.»

Il a aussi ciblé les difficultés de communication entre la localité et ses citoyens tout comme l’urbanisme. «J’ai des infiltrations d’eau dans ma maison et je devrai faire des réparations. En regardant des choses, j’ai découvert le fameux PIIA. C’est compliqué. Ils nous ont passé ça assez vite. La municipalité communique avec les gens via son site internet, mais plein de résidents au cœur du village sont âgés et ne sont pas rendus là. Je ne connaissais pas ça et en faisant le tour de mes voisins, à peu près tout le monde n’avait entendu parler de la chose.»

Lui aussi souhaite régler le différend qui perdure entre la municipalité et l’un de ses citoyens. «Ça fait trois ans qu’il n’est pas déneigé. Si les gens surveillaient davantage ce qui se passe et s’intéressaient davantage à la politique, peut-être qu’on ne verrait pas de situations du genre. Tous les citoyens sont égaux. Il y a plus de 100 000 $ qui ont été dépensés en frais juridiques là-dessus. L’entêtement de la municipalité nous coûte cher dans ce dossier.»