Bandes riveraines: plusieurs constats d’infraction dans Bellechasse

AGRICULTURE. Plusieurs producteurs agricoles de la MRC de Bellechasse ont reçu, au cours de l’année 2016, des constats d’infractions portant sur le non-respect des bandes riveraines en bordure des cours d’eau.

Les syndicats locaux de Bellechasse et de Dorchester à l’UPA ont adressé conjointement une lettre à la MRC de Bellechasse souhaitant un entretien pour discuter de la problématique. Les deux entités proposent maintenant de mettre sur pied des activités de sensibilisation auprès des producteurs de la région afin de les informer des normes prescrites par la loi.

Sans vouloir dénoncer la chose, L’UPA de Chaudière-Appalaches indique que très peu de MRC ont recours jusqu’ici aux constats d’infraction pour les producteurs agricoles, puisque peu de MRC mettent temps et ressources pour la surveillance des bandes riveraines au Québec. Ainsi, le fait que la MRC de Bellechasse distribue des constats d’infraction pour ce type d’offense serait une première en Chaudière-Appalaches selon l’organisation.

«Dans les rares MRC répertoriées où la réglementation est appliquée, de la sensibilisation a été faite, de sorte que la grande majorité de producteurs s’est ensuite conformée à la réglementation», a indiqué le responsable des communications, Frédéric Poulin. L’UPA régionale convient toutefois que le règlement existe et qu’il stipule qu’une bande de végétation d’une largeur minimale de 3 mètres (10 pieds) doit obligatoirement être conservée à l’état naturel, en milieu agricole. Cette bande de protection doit inclure au moins 1 mètre sur le replat du terrain si le haut du talus se trouve à moins de 3 mètres de la ligne des hautes eaux. En cas d’infraction, des amendes maximales pouvant atteindre 2 000 $ peuvent être données. C’est pourquoi elle convient aussi qu’une telle rencontre serait souhaitable.

Interpellés par des producteurs sur le sujet, quelques élus ont dit observer que les agriculteurs sont mal informés du rôle de la MRC dans le dossier. «Beaucoup de désinformation qui circule sur le sujet. Les gens tirent sur le messager alors que ce n’est pas la MRC qui dicte les règles lorsque l’on parle des cours d’eau», ont fait valoir certains d’entre eux lors de la plus récente séance du conseil des maires de la MRC et approuvant du même coup la tenue d’une telle rencontre.

Les deux syndicats locaux de l’UPA souhaitent orienter les discussions vers une campagne de sensibilisation et d’information, possiblement en partenariat avec les organisations concernées qui seront intéressées à une telle démarche.