Beaumont: le pro-maire suggère une élection générale

BEAUMONT. Le maire suppléant de Beaumont, Donald Mercier, a suggéré aux membres du conseil municipal, lundi soir, de profiter d’une éventuelle élection à la mairie pour tenir une élection générale.

M. Mercier, qui dirige les destinées de la municipalité depuis la démission du maire André Goulet en janvier, a lancé cette idée devant les quelque 80 personnes présentes à une assemblée publique. Cette suggestion viserait à mettre un terme définitif aux querelles qui, selon lui, commencent à affecter le rendement des employés municipaux ainsi que le moral et la confiance des citoyens.

L’origine des disputes remonte au dépôt, en novembre dernier, de quatre résolutions jugées douteuses par l’ex-maire André Goulet et M. Mercier. Celles-ci auraient, selon certaines personnes, modifié le contrat de travail de la directrice générale Angèle Brochu, actuellement en congé de maladie, et retiré certains droits au maire pour les transférer à l’ensemble du conseil municipal.

Après avoir lu une lettre adressée à Mme Brochu et s’appuyant sur un avis juridique reçu en janvier, le maire suppléant a affirmé qu’une élection générale était visiblement la seule solution puisque, selon ses constats, une rencontre avec un représentant du ministère des affaires municipales le 2 février dernier n’avait pas permis d’établir clairement les rôles des élus et des fonctionnaires municipaux.

Division évidente

M. Mercier a aussi tenté de déposer une résolution qui visait à abroger les précédentes résolutions lors de la séance. Le conseiller Olivier Chevrier s’est dit en désaccord avec la démarche puisqu’elle n’était pas à l’ordre du jour, d’une part, mais aussi car elle était présentée dans un cadre de confrontation. «Vous étiez contre la façon dont cela s’était fait la dernière fois et vous faites la même chose. C’est une dérape à votre personnalité que j’admire depuis toujours.» M. Mercier s’est défendu en disant qu’il ne souhaitait qu’éviter des frais à la municipalité.

Un autre conseiller, Pierre Fontaine, a aussi déploré que le sujet soit abordé. «On avait convenu de ne pas parler de ce sujet étant donné qu’il y a un recours devant le tribunal du travail et ça fait quelques fois que vous le ramenez.»

Le conseiller Chevrier a par la suite précisé qu’il était à revoir l’avis juridique afin de réviser les résolutions présentées et les rendre conformes à la loi. Plus tard en soirée, il a proposé que le conseil travaille sur une révision des résolutions en question, ce qui a été rejeté par M. Mercier.

La plainte pour destitution adressée au Tribunal du travail par la directrice générale, Angèle Brochu, doit être entendue le 4 mars prochain.