Beaumont, Saint-Michel et Saint-Vallier souhaitent redonner accès au fleuve

MUNICIPAL. Les trois municipalités riveraines du fleuve St-Laurent dans Bellechasse souhaitent que le public se réapproprie les berges du cours d’eau.

Les conseils municipaux des localités de Beaumont, Saint-Michel et Saint-Vallier ont convenu d’accentuer leurs efforts pour la protection et la mise en valeur de tels accès sur leur territoire respectif avec la collaboration de la Table de concertation régionale, zone de Québec, qui vise aussi cet objectif.

Estimant que les accès publics au fleuve constituent un atout majeur pour le développement touristique de la région, les trois élus ont présenté conjointement leur point de vue devant leurs collègues de la MRC de Bellechasse et estiment que l’objectif est non seulement une nécessité, mais un incontournable. Le maire de Saint-Michel, Gilles Vézina, a insisté sur le fait que ces endroits appartiennent à tous. «Nous avons des endroits fantastiques à offrir alors c’est important qu’on protège ces accès au fleuve. Ce sont des biens et des accès publics.»

Le maire de Saint-Vallier, Benoit Tanguay, rappelle que le Québec est en retard à ce chapitre, particulièrement en Amérique du Nord. «En Europe, ils ont réglé ce problème dans les années 60. Aux États-Unis et ailleurs au Canada dans les années 70. Nous, nous sommes encore sous l’effet d’une loi aux années 1800. Il est à peu près temps que ça change.» À Beaumont, David Christopher est aussi de cet avis. «Il y aura éventuellement des affiches indiquant que cela appartient à tous.»

Les gens qui demeurent à ces endroits savent fort bien que cela ne leur appartient pas indiquent les trois élus. Ils expliquent que le fleuve peut être un attrait pour le touriste, mais aussi pour le propriétaire riverain. «Certains dérangent les passants qui dans bien des cas ne reviennent pas, tandis que d’autres font des aménagements sur leur propriété pour restreindre le passage public. Il arrive qu’on se fasse lancer des cailloux et d’autres arrosent les gens qui passent pour les dissuader de circuler près de leur propriété.»

Le maire de Saint-Vallier comprend que la situation n’est pas simple. «Ces propriétés sont dans des familles depuis plusieurs générations et certains pensent malheureusement que ça leur appartient.»

Les trois élus ont obtenu de leurs confrères une reconnaissance de l’important potentiel touristique qui s’y trouve et des efforts qui devront être faits pour protéger ces accès et les mettre en valeur.