Bellechasse : la médiation en milieu scolaire bien implantée
SENSIBILISATION. Un programme de médiation ayant pour objectif la prévention de la violence et la résolution saine de conflits dans la cour d’école, à l’aide d’élèves médiateurs, est déployé avec succès dans huit écoles primaires de la MRC de Bellechasse.
L’implantation du projet «CommUNI-Action» découle d’un plan triennal adopté en 2013 par les membres de la Table préventive-jeunesse de Bellechasse, dans la foulée de la Loi 56 contre la violence et l’intimidation. Ceux-ci avaient alors donné à l’organisme Action-Jeunesse Côte-Sud, qui assure l’animation d’ateliers dans les écoles primaires depuis 14 ans, le mandat d’implanter ce programme à grande échelle.
Intervenant chez Action-Jeunesse Côté-Sud, Sébastien Bourget souligne que la première phase de ce projet s’est amorcée en 2013-2014 avec la tenue d’une première série d’ateliers de sensibilisation menée auprès d’élèves du 3e cycle du primaire (5e et 6e années). À la demande des directions des écoles concernées, ces formations se sont poursuivies l’an dernier avec les jeunes du préscolaire et ceux de la 1re à la 4e année.
À la fin de la dernière année scolaire, des discussions ont été menées avec six écoles du territoire afin de mieux cerner leurs besoins et travailler à la mise en place du programme de médiation qui fait déjà ses preuves à Saint-Anselme et Saint-Damien depuis huit et cinq ans respectivement. Les écoles qui ont accepté de joindre la démarche sont celles de Beaumont, Saint-Lazare, Armagh, Saint-Gervais, Saint-Léon et Sainte-Claire.
M. Bourget précise que 1 258 jeunes ont été rejoints au cours de ces trois années et que du nombre, 207 ont reçu la formation leur permettant de devenir élèves médiateurs. Ces derniers sont en poste depuis l’automne et tout au long de l’année scolaire, des démarches seront effectuées afin d’assurer un suivi auprès de ces jeunes participants.
Directeur des écoles de Saint-Lazare et Armagh, Bruno Roy mentionne que cette approche est primordiale, car elle favorise le dialogue entre les personnes en conflit et vise à maintenir les relations harmonieuses entre les élèves.
La mise en place de ce projet de trois ans a été possible grâce à une contribution de 20 000 $ venant du «Fonds en partenariat du CSSS Alphonse-Desjardins», qui est aujourd’hui le CISSS de Chaudière-Appalaches. Cette entente se termine à la fin de la présente année scolaire. M. Bourget ajoute que des démarches seront en cours de maintenir ou renouveler ce financement. «On ne sait pas encore si ce montant sera renouvelé ou s’il faudra trouver du financement ailleurs, car il est important d’assurer la pérennité du programme. Le défi sera d’amener les équipes-écoles à assurer le maintien de ce service dans le futur et on fera tout ce qu’il faut pour les aider là-dedans», conclut-il.