Berce du Caucase: 3 500 plants arrachés dans Bellechasse
ENVIRONNEMENT. Un projet d’éradication manuelle de la berce du Caucase a été réalisé au cours de l’été sur les berges de la rivière Boyer dans Bellechasse pour stopper la progression de cette plante envahissante.
Effectuée en collaboration avec les municipalités de Saint-Charles et de Saint-Michel, l’organisme de bassin versant de la Côte-du-Sud (OBV) a fait appel aux services de la firme spécialisée Acéri-For et son équipe pour mener à bien la démarche, vu l’ampleur de la problématique sur près de 30 km des deux côtés de la rivière de la route Picard jusqu’au fleuve St-Laurent. L’objectif d’empêcher toute nouvelle production de graine a été atteint selon Aurélie Bousquet de l’OBV. «C’est une graine assez grosse alors elle ne se dispersera pas nécessairement sur de longues distances. Elle voyage surtout par les cours d’eau où elle flotte pendant plusieurs heures».
Les plants de berce ayant débuté leur croissance très tôt en mai, les équipes ont dû procéder rapidement à la coupe des boules de fleurs en formation et des ombelles, à l’arrachage des plants matures et leur ensachage dès les premiers jours. «En mai, on commence à la voir pas mal et elle arrive à maturité en juin. Il faut effectivement agir rapidement au printemps», précise Mme Bousquet.
Cette première année a permis de reprendre le contrôle dans un premier temps, en arrêtant la production de milliers de graines, de 15 000 à 20 000 par plant, indique la spécialiste. «Il y en a à Lévis où il y a eu une grosse campagne sur le sujet, on pense aussi qu’il pourrait y en avoir à Beaumont, Saint-Vallier et même à Montmagny au parc St-Nicolas selon des observations faites par des citoyens», raconte Mme Bousquet.
La suite impliquera maintenant de poursuivre l’éradication manuelle pour éliminer cette plante toxique, qui se propage de manière exponentielle, avec un plan de gestion pluriannuel. Deux autres années de travail intense seront nécessaires pour mener à bien le projet, en raison de la banque de graines déjà semées, avec un suivi qui ira en diminuant avec le contrôle complet de chaque plant de berce qui osera germer.