Bois Buckland investit 2 millions de dollars

AFFAIRES. Bois Buckland dans Bellechasse complète actuellement une mise à jour de ses installations. Un agrandissement de 10 000 pieds carrés et le renouvèlement de la machinerie sont les faits saillants de l’initiative menée par l’entreprise qui espère ainsi augmenter sa productivité.

Le propriétaire Réal Fortier explique qu’une telle démarche a nécessité deux ans de préparation. «Avec l’acquisition d’équipements mécanisés, nous serons en mesure d’augmenter la capacité de production. On augmentera notre potentiel en haussant très peu nos ressources humaines. Notre personnel en place sera aussi beaucoup moins sollicité. Au lieu d’avoir à travailler manuellement de manière continuelle, il y aura davantage d’épisodes de surveillance et moins de manipulation pour plusieurs de la vingtaine d’employés en place.»

Il estime que ces modifications permettront des gains appréciables de productivité.  «Nos objectifs sont d’atteindre une hausse de 50 % par quart de travail, le temps de roder les nouveaux équipements. En janvier 2017, on pourrait avoir atteint de 40 à 50 % de nos objectifs. Il faut compter environ deux ans pour optimiser tout ça».

La perspective économique chez nos voisins du sud est dans la mire de M. Fortier dont le principal client tente actuellement de percer le marché. «Nous sommes liés aux Parquets Alexandra du secteur Lauzon, à Lévis. Ils font la finition et la vente de ce qui est produit à Buckland. Ces produits sont vendus à la grandeur du Canada, mais l’entreprise consacre maintenant davantage d’efforts vers les États-Unis, surtout dans les états de la Nouvelle-Angleterre, puisqu’au moins 50 % du bois que l’on achète provient du marché américain.»

En région plutôt qu’en ville

La démarche évaluée sommairement à 2 M$ est une bonne nouvelle pour une municipalité et un secteur souvent cité comme un exemple de dévitalisation. À l’image de plusieurs entreprises, Réal Fortier avoue avoir jonglé avec l’idée de rapprocher l’usine de son client principal. «On y a pensé sauf que le plus important aspect demeure la main d’œuvre et c’est ici, en région, qu’elle se trouve. Des usines comme la nôtre, il y en a toujours eu dans le secteur et ça fait partie du décor, de l’identité du coin.»

Il indique qu’un investissement supplémentaire avoisinant 1,5 M$ pourrait être nécessaire à moyen terme. «L’ajout de nouveaux équipements fait partie d’une longue réflexion dans le but d’optimiser le rendement de l’usine. On observe des gains intéressants sur presque toute la chaîne sauf à un endroit où nous devrons possiblement apporter des changements pour poursuivre notre progression.»

Les tendances dans l’industrie de la transformation du bois n’inquiètent pas Réal Fortier. Il conçoit toutefois qu’une entreprise doit constamment se renouveler pour demeurer compétitive.  «On s’attend d’avoir des années plus difficiles au Canada au niveau de la maison neuve et comme nos produits sont autant pour les nouvelles résidences que la rénovation, cela devrait nous affecter un peu moins. On sait quand même que nous sommes condamnés à être en constante transformation si l’on souhaite conserver le même volume de production et même l’accroitre».