Cellulaire et internet: les MRC souhaitent recenser les zones problématiques

COMMUNICATIONS. La MRC de Bellechasse se lance dans l’établissement d’un inventaire visant à déterminer les irritants en matière de télécommunication sur son territoire. Internet haute vitesse et téléphonie cellulaire sont au menu. Elle espère ainsi bien documenter un dossier qui sera proposé dans le cadre des initiatives gouvernementales annoncées il y a quelques semaines.

L’organisation travaille depuis un certain temps avec des fournisseurs de service à parfaire un projet qui sera soumis aux différents paliers de gouvernement qui eux, seront invités à appuyer financièrement la démarche précise la directrice générale de la MRC, Annick Beaudoin. «Nous savions qu’un appel de projets sur les infrastructures numériques s’en venait au niveau fédéral et provincial. Québec branché a été annoncé le 19 décembre tout comme Branché pour innover au fédéral.»

La MRC sollicitera l’aide des citoyens pour documenter davantage les irritants observés sur le territoire. «Ce que nous aurons besoin de connaitre, ce sont les données terrain. Les citoyens sont les mieux placés pour savoir où il y a du service et où il n’y en a pas, si celui-ci est adéquat. Le théorique, c’est beau, mais dans le pratique ce n’est pas toujours ce que ça donne. À certains endroits sur notre territoire, il y a un excellent signal pour le cellulaire sauf que quelques dizaines de mètres plus loin, le service est inaccessible en raison du relief ou autres. C’est ce type de renseignements dont nous avons besoin», a-t-elle indiqué.

Une rencontre avec les directeurs généraux de chacune des municipalités a eu lieu plus tôt cette semaine, ceux-ci ayant été invités à recueillir le plus d’information possible. «Les conseillers peuvent être bien placés pour nous aider puisque ceux-ci sont généralement responsables d’une partie du territoire de leur localité. Il faut aussi impliquer les citoyens, car nous devons avoir l’information la plus précise possible. Si elle n’est pas complète, nous risquons de négliger certains aspects du territoire.»

Annick Beaudoin estime toutefois que le temps presse. «L’ensemble des projets devra être déposé au plus tard le 13 mars prochain alors on se doit de faire vite, car ce n’est pas simple. La cueillette de ces renseignements doit se faire d’ici le 3 février. On doit se préparer rapidement puisqu’il y aura dépôt d’un projet conjoint avec les fournisseurs qui eux sauront quels sont les équipements nécessaires.»

Les Etchemins pas en reste

Le directeur général de la MRC des Etchemins, Luc Leclerc, ajoute que son organisation est aussi active en prévision de cet appel de projets. «On connait déjà les zones non couvertes ou mal desservies sur notre territoire. Nous avions fait une démarche il y a un certain temps où un sondage avait été acheminé dans les résidences pour connaitre cette information. Les noyaux urbains de nos municipalités sont généralement bien desservis. Les rangs et certaines sections du territoire sont toujours problématiques. Cependant, il est souhaitable que les gens continuent de communiquer l’information.»

Selon M. Leclerc, le monde idéal est possiblement inaccessible puisqu’il exigerait la présence de la fibre optique sur l’ensemble du territoire. «La solution est de «fibrer» et cela est dispendieux. Il en coûte environ de 8 000 $ à 10 000 $ du kilomètre en ligne droite. Ce n’est pas donné, mais pas irréalisable. Il faut se rappeler que 85 % de notre territoire est boisé, ce n’est pas négligeable non plus», observe-t-il.

Selon lui, il est inévitable que les milieux aient à s’impliquer financièrement et possiblement à s’unir pour harmoniser la démarche. Aucune option n’est écartée à l’heure actuelle. «Il y a un exemple de réussite sans subvention dans la MRC de Bécancour, où la fibre optique est installée jusque dans les résidences. Ce n’est qu’après qu’ils se sont entendus avec un fournisseur.» Il indique que la MRC a plusieurs rencontres sur le sujet à son agenda dans les prochains jours, notamment avec Telus, Sogetel et la MRC Robert-Cliche.