C’est la fin pour le CLD des Etchemins
SAINTE-ROSE-DE-WATFORD. La MRC des Etchemins prendra sous sa responsabilité le développement économique du territoire et a annoncé, du même souffle, que le CLD des Etchemins n’existera plus sous sa forme actuelle à compter du 1er janvier prochain.
Le préfet Hector Provençal a fait part de cette décision des maires lors d’une séance extraordinaire qui avait lieu le mercredi 12 novembre à Sainte-Rose-de-Watford. Les élus ont aussi donné au comité administratif de la MRC le mandat de regarder la forme que pourrait prendre la nouvelle structure économique et, surtout, la façon dont s’exercera la transition des dossiers du CLD actuel à la future structure.
Le préfet Hector Provençal et plusieurs des maires présents ont tenu à préciser que ce n’était pas de gaieté de cœur qu’ils avaient pris cette décision qui, ont-ils rappelé, leur était imposée par le gouvernement du Québec. «Le gouvernement a pelleté ses problèmes dans notre cours et c’est à nous que reviendra l’odieux de cette décision», soulignait M. Provençal.
Les huit employés du CLD, à l’exception du directeur général Yvon Lévesque qui prendra sa retraite demain (15 novembre), ont appris qu’ils perdront leur emploi d’ici le 31 décembre. La MRC a donné au conseil d’administration du CLD le mandat d’émettre les préavis de licenciement prévus par la loi. Le président de l’organisme, Roger Gagnon, a toutefois précisé qu’aucun préavis ne sera émis avant la prochaine rencontre du CA du CLD qui aura lieu le mercredi 19 novembre prochain.
M. Provençal a mentionné, lors de la séance de mercredi soir, que la MRC attendait toujours que le gouvernement leur fasse part des données qui permettront de préparer la transition et d’informer les employés actuels du CLD sur la suite des choses. Le directeur général de la MRC, Luc Leclerc, soulignait jeudi matin qu’une rencontre entre les directeurs généraux de MRC et deux représentants du ministère des Affaires municipales, Dany Croteau et Pierre Drouin, devrait leur permettre d’en savoir davantage sur le sujet.
«Nous sommes toujours dans un climat d’incertitude et on ne sait pas encore quelle forme prendra la nouvelle structure. Il est donc important que nous ayons l’information le plus rapidement possible pour que le comité administratif puisse préparer divers scénarios qui seront étudiés en comité de travail avant d’être adoptés par le conseil des maires. On espère que ce sera prêt pour la séance de décembre, sinon ça devra attendre à celle de janvier», poursuit le préfet.
Plusieurs facteurs
Plusieurs facteurs ont incité les maires à prendre une telle décision, selon le directeur général de la MRC Luc Leclerc. La fin de l’année financière du CLD (le 31 décembre), la présence d’une accréditation syndicale différente de celle des employés de la MRC ainsi que l’obligation de respecter un préavis de congédiement de six semaines en font partie.
M. Leclerc ajoute que la coupure de 55 % du budget de fonctionnement des CLD par le gouvernement du Québec, ajoutée à celle de 10 % en vigueur depuis le début de l’année 2014, a beaucoup influencé la décision des maires. «Avec un budget de fonctionnement de 250 000 $ à 260 000 $ au lieu de 600 000 $, ce serait difficile voire impossible d’assurer une gestion efficace du CLD sous sa forme actuelle, ainsi que les services aux entrepreneurs», indique-t-il.
«On sait qu’il y aura de l’argent venant de l’enveloppe de développement économique de la Conférence régionale des élus, mais on ne sait pas de quel ordre que ce sera. Les municipalités versent déjà 180 000 $ à même les quotes-parts et ce serait mal venu, dans le contexte actuel, de leur en demander davantage», poursuit M. Leclerc qui ajoute que l’intégration du service au sein de la structure actuelle de la MRC semblerait, à ses yeux, la solution la plus plausible.