Changer les habitudes de vie par l’éducation et l’engagement

SANTÉ. Ambassadeur des saines habitudes de vie et de la prévention de l’obésité, surtout chez les enfants, Pierre Lavoie croit que c’est par l’engagement citoyen et l’éducation que la société changera ses habitudes.

Invité d’Etchemins en Forme et de ses partenaires, le fondateur du Défi Pierre Lavoie était de passage au centre culturel de Lac-Etchemin, le mardi 3 mai, afin présenter une conférence qui donnait le coup d’envoi à l’édition 2016 des Rendez-vous du mieux-être dans Les Etchemins.

Pendant 90 minutes, M. Lavoie a partagé son parcours hors de l’ordinaire qui l’a mené à créer son événement en 1999, avec pour objectif initial de sensibiliser la population sur les maladies orphelines comme l’acidose lactique, terrible maladie unique à la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et dont deux de ses enfants sont décédés, en plus d’amasser des fonds pour la recherche.

Celui qui a remporté l’Ironman d’Hawaii à trois reprises (1996, 2004 et 2005) a fait de son défi un événement provincial dès 2004, après que le gène défectueux à l’origine de l’acidose lactique ait été découvert.

Dans sa conférence intitulée «Le pouvoir de l’engagement», Pierre Lavoie a répété à plusieurs reprises que ce n’était pas au gouvernement de trouver des solutions permettant de changer les habitudes de vie, mais bien aux citoyens eux-mêmes. Il a d’ailleurs rappelé que seulement deux pour cent des 34 MM $ investis par le gouvernement du Québec, dans le domaine de la santé, étaient consacrés à la prévention.

«C’est à la personne à changer ses habitudes de vie et à développer de nouvelles valeurs. L’humain déteste le changement, mais il faut savoir s’engager afin de relever les épreuves de la vie», précise le sportif qui ajoute que les gens doivent s’engager pour elles-mêmes d’abord.

Contre l’obésité et le diabète de type 2

Au fil des ans, le Défi Pierre Lavoie a pris une tangente très forte vers la promotion des saines habitudes de vie, ainsi que la lutte à l’obésité chez les jeunes chez qui les cas de diabète de type 2 sont de plus en plus nombreux.

À cet égard, il se fait d’ailleurs très critique envers le sport d’élite chez les enfants du primaire, précisant qu’à cet âge, «les enfants devraient faire du sport pour maintenir un corps en santé, pas pour obtenir des médailles. Il faut leur permettre de pratiquer plus d’un sport, sinon cela nuit au développement de leurs habiletés. Une fois arrivés au secondaire, ils pourront choisir, en fonction de leurs passions, les sports qu’ils pratiqueront, souvent pour le reste de leur vie.