CHSLD: 72 nouvelles recettes en Chaudière-Appalaches

SANTÉ. Les CHSLD de Chaudière-Appalaches et les hôpitaux de la région auront aussi accès à de nouveaux menus issus d’un projet d’harmonisation et d’amélioration de l’offre alimentaire pour la clientèle.

L’offre actuelle a d’ailleurs fait l’objet d’une analyse rigoureuse depuis deux ans indique Martin Cloutier, directeur de la logistique au CISSS de Chaudière-Appalaches. «On a pris des constats un peu partout. Nous avions peu de choses uniformes. La région Capitale-Nationale faisait la même chose alors nous nous sommes parlé et avons décidé de s’intégrer et partager l’expertise».

Cuisiniers, nutritionnistes, usagers, gestionnaires et membres du personnel de soin ont été mis à contribution. «La composition des menus et leur cycle, la qualité des aliments, le goût, la variété, les besoins alimentaires des différentes clientèles et les mets en texture adaptée dans les différents milieux ont été analysés », indique-t-il.

Ainsi, 72 nouvelles recettes ont été élaborées, un nombre appelé à grandir indique M. Cloutier qui ajoute que la démarche a permis de s’assurer que les plats soient suffisamment nutritifs et énergétiques. «Des balises nutritionnelles ont dû être établies. Nous servions déjà des repas dans nos établissements alors il a fallu recenser les informations sur ce qui était apprécié et si cela était approprié. Il y aura une bonne banque de recettes pour que l’on puisse s’ajuster selon les saisons aussi. On ne veut pas que ce soit statique». Le centre Paul Gilbert de Charny met déjà à l’essai des recettes et les évalue grâce au personnel et aux clients sur place.

Trois millions de repas annuellement

La région Chaudière-Appalaches compte une trentaine de centres d’hébergement, en plus des hôpitaux. On y nourrit quotidiennement environ 1 500 bénéficiaires et un peu moins d’un millier en milieu hospitalier ce qui représente environ trois millions de repas par année. Plus de 50 % de la clientèle en hébergement requiert une texture adaptée pour sa nourriture. L’amélioration de l’offre alimentaire doit permettre notamment aux personnes atteintes d’un problème de dysphagie et aux personnes âgées de conserver le plaisir et le goût de manger. En plus d’être sécuritaire, les mets seront variés et adéquats assure M. Cloutier. «Avoir un niveau standard de texture devrait aider le personnel qui vient en aide aux personnes. Celles-ci seront moins à risque de s’étouffer ou autres alors oui, cela devrait améliorer la réalité des préposés aux bénéficiaires aussi».

Martin Cloutier assure également qu’il n’est pas dans les plans de l’Agence régionale de centraliser la préparation des repas. L’objectif demeure de produire sur place. «Notre région est grande et nos centres d’hébergement sont de petites tailles alors de faire des productions centrales et rapatrier tout ça, ce serait difficile. On a des petites cuisines, et on peut adapter notre mode de production en fonction de ça. On ne se cache pas qu’à l’heure actuelle, les ressources humaines sont rares dans le volet cuisine. Est-ce que l’on aura à composer avec une standardisation pour cette raison? On verra, mais ce n’est pas l’objectif».

L’implantation du projet débutera en février 2017 et se fera de façon progressive, selon les enjeux de chaque établissement ajoute M. Cloutier. L’Agence régionale veut d’abord mettre à l’épreuve ses travaux avant de partager l’information et les bonnes pratiques avec les résidences privées.