Coopérative de solidarité et services à domicile des Etchemins: des moyens de pression sont lancés

LAC-ETCHEMIN – Sans contrat de travail depuis le 19 janvier 2013, les employées syndiquées de la Coopérative de solidarité et de service à domicile des Etchemins tiendront, le 16 avril prochain, une première série de moyens de pression dans l’espoir de sensibiliser la population à leur situation.

Ces 70 employées, membres du Syndicat Québécois des employés et employées de service, affilié à la FTQ, tiendront une soupe populaire devant les Résidences et Centre communautaire des Etchemins, où se trouvent les bureaux de la coopérative. Cette activité débutera après leur journée de travail, à 17 h.

Le délégué syndical Louis Boudreau souligne que ces employées ont unanimement rejeté, dans le cadre de trois assemblées générales tenues en mars et novembre 2013, ainsi que le 13 mars dernier, les diverses offres patronales qui leur ont été présentées. Lors de la rencontre du 13 mars, les employées présentes ont aussi voté en faveur de la tenue de moyens de pression qui débuteront avec la soupe populaire du 16 avril.

Selon ce qu’il est possible d’apprendre, les dirigeants de la coopérative souhaitaient signer un contrat de travail de cinq ans s’étendant jusqu’en 2019, alors que le syndicat serait prêt à signer un contrat de quatre ans « en autant que les conditions soient acceptables », clame M. Boudreau.

Ce dernier mentionne que la première offre, présentée en mars 2013, a été rejetée bien qu’elle comportait une hausse salariale de 3 % pour la première année. « Ce n’était pas nécessairement une mauvaise offre, mais nous pensions qu’il était possible d’aller chercher un peu plus pour ces travailleuses qui, pour la grande majorité, gagnent le salaire minimum ou un peu plus », précise le dirigeant syndical.

Il ajoute que la deuxième offre était similaire à la première, avec quelques éléments mineurs en moins cependant. Celle-ci a aussi été rejetée et suivie d’une troisième offre déposée le 13 février dernier.

« On a rencontré les représentants de l’entreprise avec la médiatrice et le 27, sans crier gare, on nous annonçait que ces offres étaient finales et que nous avions deux semaines pour les accepter, sinon les négociations seraient rompues. Les 26 employées qui ont participé à l’assemblée du 13 mars n’ont pas hésité à la rejeter, surtout que cette fois on nous amenait des baisses salariales de 3 % à 8 % pour la première année, selon les échelons d’emploi, ce qui nous semble difficile à justifier, car pas plus tard que l’an dernier, on nous disait que la coopérative se portait bien », ajoute le représentant syndical.

Ce dernier a dit ne pas comprendre la motivation de la coopérative derrière le dépôt de ces offres à la baisse, ajoutant du même souffle qu’un rattrapage salarial s’imposait pour ces travailleuses qui « se dévouent corps et âme afin de faciliter la vie de nos personnes âgées et les aider à vivre chez elles le plus longtemps possible. »

M. Boudreau croit par ailleurs qu’il serait possible de signer un contrat à court terme (environ 30 mois) et voir l’évolution de la coopérative avant de s’engager à plus long terme.

Les dirigeants de la coopérative devraient réagir à la situation par voie de communiqué en début de semaine.