Davie pourrait être choisi pour construire un ravitailleur

La Défense nationale a perdu deux ravitailleurs, l’un a été incendié et l’autre est destiné à la casse. On sait que Davie a fait une proposition au fédéral, il y a quelques mois, dans l’espoir de décrocher le contrat de remplacement de l’un de ces navires. Il se pourrait que le chantier de Lévis l’obtienne.

Le projet de remplacement des ravitailleurs NCSM Protecter et NCSM Preserver traîne depuis des années et la construction de deux nouveaux navires devrait débuter en 2016 au coût de 4,1 G$. Il faudra cependant attendre jusqu’à 2020 ou plus avant leur mise en service. Le gouvernement fédéral se trouve dans l’obligation d’accélérer les choses et d’étudier les deux scénarios qui sont actuellement sur la table, comme le rapportait récemment Radio-Canada.

Le premier est la solution proposée par Davie soit celle d’acheter un navire de type porte-conteneur d’une compagnie grecque. Le navire serait démantelé en Nouvelle-Écosse pour être ensuite transformé en ravitailleur au chantier Davie. Selon les informations obtenues, le ravitailleur serait livré d’ici deux ans. Toutefois, Davie en demeurerait propriétaire et le louerait au gouvernement.

Location de navires américains

Le second consisterait à louer deux navires de ravitaillement de la Marine américaine que le Pentagone a retiré de sa flotte parce que la consommation de carburant de ces navires est élevée. Les deux ravitailleurs pourraient être livrés rapidement.

Le gouvernement canadien estime qu’il ne peut se permettre d’avoir en mer des navires qui ne peuvent être ravitaillés en carburant, en eau et en munitions. Les ravitailleurs transportent également des hélicoptères Sea King. À la suite de la publication de ces informations, ni Davie ni le député Steven Blaney n’ont voulu les commenter.

Le président du syndicat des travailleurs du chantier Davie, Gaétan Sergerie, s’est montré plus loquace. «Ça créerait de l’emploi, c’est chez nous dans notre comté, a-t-il dit. On aimerait bien ça, mais il n’y a rien de certain. Les projets sont partis à Ottawa.» M. Sergerie souligne tout de même que l’idée de convertir un porte-conteneur en navire de ravitaillement est une bonne idée et même une première. «Moi, je n’ai jamais vu ça, a-t-il lancé. On en vit des premières ici au chantier. Les ponts d’un porte-conteneur sont très épais. C’est ce que ça prend pour un ravitailleur, car il y a beaucoup d’équipements lourds sur ces navires.»