Des ateliers intergénérationnels à l’école des Méandres

SAINT-LÉON-DE-STANDON. Depuis quelques semaines déjà, les 70 élèves de l’école des Méandres de Saint-Léon-de-Standon participent à des ateliers intergénérationnels qui leur permettent de développer de nouvelles habiletés et compétences, sous la supervision de personnes-ressource du milieu.

Initié par une résidente de Saint-Léon, Michelle Dagenais, ce projet intitulé «Ça prend un village pour élever un enfant» a reçu une oreille positive de la part des intervenants concernés, mais aussi de l’ensemble de l’équipe-école qui a décidé d’en faire un projet-pilote qui pourrait être répété au cours de l’hiver.

«J’ai des enfants qui bougent beaucoup et je me disais qu’il manquait beaucoup de cours d’éducation physique, non seulement ici, mais partout dans le réseau scolaire en raison des décisions passées du ministère de l’Éducation», indique l’initiatrice de ce projet.

Après discussion avec les membres du conseil d’établissement, il a été décidé de mettre sur  pied un projet plus élaboré, inspiré de ce qui se fait déjà à l’école Provencher de Saint-Anselme par exemple, car ce ne sont pas tous les enfants qui veulent faire de l’éducation physique, précise Mme Dagenais.

Chaque jour 7, lors de la dernière période de la journée, les enfants sont appelés à découvrir une spécialité, que ce soit les sports, l’artisanat, les arts, la cuisine et l’horticulture. Ceux-ci sont divisés en petits groupes comprenant des élèves de tous les niveaux, de la maternelle à la 6e année. La formation est dispensée par un ou des bénévoles issus du milieu, en collaboration avec un enseignant voit au bon déroulement de l’activité et assure la discipline, au besoin. Chaque session dure une heure et les formations, qui s’étendent sur cinq semaines, se termineront au début du mois de décembre.

«On parle beaucoup de l’importance de favoriser les liens intergénérationnel. Il existe toutefois  un fossé entre les jeunes et les aînés qui ne se parlent plus et on veut renverser cette tendance. On souhaite que les enfants et les aînés puissent se parler, que ces derniers puissent transmettre leur savoir. C’est important pour l’avenir de notre municipalité.»

Mme Dagenais ajoute que ce projet est également positif pour les enfants qui apprennent à travailler davantage ensemble et favorise le parrainage des plus jeunes par les plus vieux. «L’élève qui va passer cinq jours 7 dans un domaine précis pourra ainsi approfondir ses connaissances. C’est intéressant de voir la relation qui se développe entre l’élève et son ou sa spécialiste», poursuit Mme Dagenais qui ajoute que ce que les jeunes apprennent lors de ces formations pourra avoir un effet positif autant à l’école qu’à la maison.

«Les parents reviennent tard du travail et n’ont pas toujours le temps de tenir de telles activités avec leurs enfants. Cela met aussi les jeunes en lien avec la vie communautaire et pourrait les inciter à s’impliquer bénévolement dans les organismes du milieu dans le futur.»