Des camerises en autocueillette à Saint-Anselme

Les adeptes de l’autocueillette pourront, au cours des prochaines semaines, faire la découverte d’un nouveau fruit qui s’ajoutera aux traditionnels fraises, framboises et bleuets.

D’ici le 1er juillet, Denis Carrier de Saint-Anselme offrira à la population de venir cueillir des camerises, dans ses installations du rang St-Philippe.

Originaire de Russie et du Japon où elle est cultivée depuis des centaines d’années, la camerise a fait son apparition au pays en 2007 alors qu’un chercheur de l’Université de la Saskatchewan a importé les premiers hybrides de cette plante qu’il a «mariés» à des races indigènes de cette plante de la famille des chèvrefeuilles comestibles, créant ainsi de nouvelles variétés pour le Canada.

Chez Camerises St-Philippe, les plants ont été mis en terre en 2014 et la première récolte officielle aura cet été. Ceux-ci arriveront toutefois à maturité en 2021. Cette petite baie ovale de couleur bleue est bonne au goût et offre une très haute teneur en antioxydants, propriété qui est de plus en plus à la mode, précise Denis Carrier. La camerise se mange nature, mais aussi en gelées ou en confitures. On retrouve aussi des alcools, boissons énergisantes, pâtisseries, sauces et pâtes alimentaires à base de ce fruit.

Production complémentaire

Producteur laitier d’abord et avant tout, Denis Carrier souligne que l’idée de cultiver ce petit fruit est le résultat d’années de réflexion. «Je cherchais une culture à la fois complémentaire et différente, pour laquelle j’aurais un mot à dire. On fait nous-mêmes notre mise en marché et on peut rencontrer les clients directement», précise-t-il.

M. Carrier ajoute qu’il cherchait également une culture pouvant être récoltée mécaniquement, ce qui était le cas de la camerise. «Cela m’intéressait au plus haut point. Il faut dire que la main-d’œuvre n’est pas toujours facile à trouver», admet-il.

Les champs de Camerises Saint-Anselme comptent 8 300 plants répartis sur 11 acres de terre, quatre fois plus que le plan initial. «D’ici trois ou quatre ans, on devrait aller chercher des rendements similaires au bleuet. Ce sont des plants qui, une fois bien entretenus et bien entaillés, offrent une grande longévité, jusqu’à 40 ans», poursuit M. Carrier.

Outre Denis Carrier, soulignons qu’on ne retrouve que trois autres producteurs de camerises en Chaudière-Appalaches. Ceux-ci sont situés à Joly dans Lotbinière, Saint-Pamphile et Lac-Frontière.